Mali : la reconquête de Kidal par l’armée malienne menace les négociations avec le MNLA


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Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a menacé mardi de mettre fin aux négociations si l’armée malienne attaque la ville de Kidal dans le nord-Mali qu’elle contrôle toujours.

L’armée malienne veut reconquérir Kidal. Une initiative que le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) n’apprécie guère. La rébellion hausse de nouveau le ton contre Bamako, menaçant mardi de mettre un terme aux négociations si l’armée malienne pénètre dans la localité de Kidal, toujours sous son contrôle. «Si nous sommes attaqués, ce sera la fin des négociations et nous irons jusqu’au bout du combat», a déclaré Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du (MNLA), actuellement à Ouagadougou pour mener des pourparlers sous l’égide du Burkina Faso notamment concernant la ville de Kidal.

Kidal au cœur des discussions

Des propos tenus suite à la déclaration du porte-parole de l’armée malienne Souleymane Maïga qui a annoncé que des soldats maliens était en route pour Kidal. « Pour le moment, il s’agit d’aller à Anefis en vue de préparer l’entrée à Kidal », a-t-il déclaré. Ce dernier n’a pas précisé le nombre de militaires engagés à reconquérir la localité.
Il a seulement parlé de « groupements tactiques interarmes mobilisés pour y parvenir et redéployés dans d’autres secteurs stratégiques afin de resserrer le dispositif autour de Kidal ». « Nous ne pouvons pas accepter que des Maliens soient pris en otage par des criminels », a de son côté martelé le ministre des affaires étrangères, Tièman Coulibaly.

Un conflit à l’origine de la libération du nord

Kidal est bien l’un des principaux points de discorde qui oppose Bamako au MNLA. Après la libération des principales villes du nord, occupées par des groupes armés, suite à l’intervention des militaires français, tchadiens et nigériens, l’armée malienne a été autorisée à reprendre le contrôle de toutes les localités de la région sauf celles de Kidal. La rébellion a en effet refusé qu’elle foule le sol de la ville qu’elle contrôle, l’accusant d’avoir mené des exactions notamment contre des Touaregs dans le nord-Mali. Une mesure du MNLA appuyée par Paris, qui a mis en rogne une grande partie de la population malienne. Cette dernière qui a au début salué l’intervention française dans le conflit malien pointe désormais du doigt Paris pour son appui au MNLA.

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