Madagascar : colère de l’ambassade de France après le rapt d’un collégien français


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Après l’enlèvement, la semaine dernière, d’un jeune collégien français issu de la communauté des Karana, devant son établissement à Tuléar, au sud-ouest de Madagascar, neuf suspects ont été arrêtés. L’ambassadeur de France à Antananarivo a haussé le ton.

L’enlèvement d’un collégien français sur la Grande île, le 17 févier 2015, a suscité la colère au sein de l’ambassade de France. Ce jeune collégien a été libéré le 20 février dernier contre une rançon de 35 millions d’ariary (près de 11 000 euros). A la suite de son enlèvement, une enquête a été ouverte, les forces de police ont procédé, ce lundi 23 février 2015, à l’arrestation de neuf suspects.

L’ambassade de France excédée

Face à ce nouvel enlèvement, l’ambassade de France à Madagascar est montée au créneau pour exprimer son ras-le-bol. « Nous voulons l’élucidation des affaires passées et nous voulons que s’arrêtent les campagnes systématiques d’enlèvement de ressortissants français », précise François Goldblat, ambassadeur de France à Madagascar. A cet effet, un dossier d’enquête réalisé par Paris sera transmis à la Présidence malgache concernant les rapts de Français, avec des noms, des photos ainsi que des numéros de téléphones.

La situation des Français s’est aggravée ces cinq dernières années particulièrement auprès de la communauté des Karana, qui est une communauté musulmane formée par des descendants d’immigrés indo-pakistanais. Cette communauté est fréquemment visée par des rapts, car ils sont de grands opérateurs du pays. De plus, leurs ravisseurs leur extorquent beaucoup d’argent lors de leur enlèvement.

Chaque année entre 20 et 30 Français sont enlevés à Madagascar. Face à ces enlèvements, la France compte mettre en place un nouveau dispositif. Tout d’abord, la justice française sera immédiatement saisie en cas de nouvel enlèvement. Afin de dissuader les agresseurs, une peine de 20 ans de réclusion criminelle et la perpétuité sont prévues par le code pénal français en cas d’enlèvement. Enfin, la France compte mettre en place, un appel à témoin avec la diffusion de photos de la victime, à l’instar du dispositif alerte enlèvement en France.

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