Libye : les frontières du sud verrouillées


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Les autorités libyennes ont décidé de fermer les frontières du sud de la Libye avec l’Algérie, le Niger, le Tchad et le Soudan pour mettre un terme à l’insécurité qui règne dans la région. Une décision loin de faire l’unanimité. Au Tchad et Niger, on craint qu’elle ait un impact négatif sur les échanges commerciaux.

La Libye est toujours en proie à l’insécurité, particulièrement présente dans le sud du pays. Pour y faire face, les autorités ont ordonné la fermeture des frontières et de la circulation des biens et des personnes avec leurs pays voisins : l’Algérie, le Niger, le Tchad et le Soudan. Désormais la région est décrétée « zones militaire fermée ». Cette décision prise par le Congrès général national, l’Assemblée nationale libyenne, est temporaire « jusqu’au rétablissement de la sécurité dans le sud ».

Le sud libyen est devenu une véritable passoire estiment les autorités. La région est confrontée aux groupes armés qui agissent en toute impunité, au trafic de drogue et à la recrudescence de la violence. Les autorités craignent aussi « la hausse des flux de migrants clandestins, en prévision d’une éventuelle action militaire internationale au Mali » pour déloger les islamistes du nord.

L’impact économique de la fermeture des frontières

Toutefois, pour les populations du sud, où les Toubous (autochtones noirs) sont majoritaires, la décision des autorités de fermer les frontières est hâtive. Selon elles, ce n’est pas une solution, estimant être en mesure de contrôler la situation si elles avaient plus de moyens.

Les autorités nigériennes ne vont quant à elles pas à l’encontre de cette mesure. Mais elles s’inquiètent de l’impacte économique négatif qu’elle aura sur les échanges commerciaux avec le nord du Niger, frontalier à la Libye, selon RFI. Même son de cloche pour les habitants du nord du Tchad, qui craignent une pénurie de certains produits sur le marché, provenant de Sebha et Koufra, dans le sud de la Libye.

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