Pistorius : la mère de Reeva s’oppose à la liberté conditionnelle


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Alors qu’il est question pour la justice sud-africaine d’accorder une liberté conditionnelle à Oscar Pistorius pour « bonne conduite », la mère de Reeva Steenkamp s’oppose farouchement et justifie sa position.

En Afrique du Sud, l’affaire Pistorius revient au devant de la scène. Alors que la justice examine la possibilité d’accorder une liberté conditionnelle pour l’athlète paralympique, June Steenkamp, la mère de sa victime Reeva, monte au créneau pour s’y opposer, arguments à l’appui.

La bonne conduite peut-elle valoir à un « meurtrier » une liberté ? Pour la mère de Reeva Steenkamp, la jeune mannequin tuée par Oscar Pistorius en 2013, c’est non. La dame refuse que le sportif handicapé bénéficie d’une libération conditionnelle anticipée pour bonne conduite, peut-être dès août. C’est ce qu’elle a déclaré, ce dimanche 17 mai 2015, au journal sud-africain Sunday Times.

Si Pistorius bénéficie de cette largesse de la justice sud-africaine, il purgera 10 mois de prison. « Je ne pense que ce soit assez pour quelqu’un qui a causé la mort d’une autre personne (…). Sa vie vaut sûrement plus que 10 mois de prison, n’est-ce pas? Il nous a privés de quelque chose de précieux. Sa vie à elle est finie (…). On doit respecter la vie de quelqu’un, est-ce que ce serait juste qu’il puisse sortir ? », a réagi June Steenkamp.

« La seule chose à laquelle j’arrive à penser, c’est elle dans ces toilettes où elle ne pouvait pas bouger. Elle ne pouvait pas sortir, elle était piégée, elle souffrait, elle avait mal et agonisait, son cerveau explosé… J’en fait des cauchemars. Comment surmonter une chose pareille ? », a poursuivi June Steenkamp.

Reeva Steenkamp a été abattue, durant la nuit de la Saint-Valentin 2013, par Oscar Pistorius qui a tiré sur la porte de sa salle de bain quatre balles de gros calibre. Pour certains observateurs, « cet acte n’est autre qu’un crime », d’autant que si « Reeva n’était pas bâillonnée » et comme l’expertise a démontré que la premier coup tiré n’a pas été mortel, « la victime a au moins crié une fois. En tirant les autres coups, forcément, Pistorius savait qu’il tirait sur sa compagne ». Surtout que les voisins ont bien signalé avoir entendu des cris. Mais le justice sud-africaine invoque l’absence de preuves suffisantes pour inculper l’athlète de meurtre. Oscar Pistorius dit l’avoir tuée par accident, la prenant pour un cambrioleur.

La justice sud-africaine qui estime n’avoir pas assez d’éléments pour rejeter cette version et l’a condamné pour homicide involontaire, une décision contestée par le parquet qui a dénoncé la « choquante légèreté » de la peine et saisi la Cour suprême d’appel qui pourrait siéger dès août. Pistorius pourrait écoper d’une peine plus lourde si son jugement est cassé et s’il est condamné pour meurtre. Affaire à suivre.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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