Liberia : un mystérieux sérum sauve deux Américains infectés par le virus Ebola


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Le traitement contre Ebola est-il fin prêt ? Deux Américains ont été sauvés du virus, après avoir reçu des injections d’un mystérieux sérum.

Un sérum a sauvé deux Américains, le médecin Kent Brantly et son assistante Nancy Writebol, qui avaient contractés le virus Ebola pendant une mission au Liberia. Après avoir reçu plusieurs injections, les deux « miraculés » ont montré d’étonnants signes de rémission. « Vraisemblablement sauvés », ces derniers sont aujourd’hui hospitalisés aux Etats-Unis et seraient dans un état stable, a indiqué la chaîne américaine CNN.

Ce mystérieux sérum, nommé « ZMapp », est un anticorps développé à partir de cellules de souris infectées. Il a été conçu par la firme de biotechnologie Mapp Biopharmaceutical Inc, basée à San Diego, en Californie.

Les deux Américains, qui travaillent pour l’organisation caritative chrétienne Samaritan’s Purse au Liberia, étaient dans un état critique avant de recevoir ce traitement expérimental qui n’avait été testé que sur un singe. Au neuvième jour de maladie, Kent Brantly pensait qu’il allait mourir, raconte CNN. Peu avant de recevoir sa première injection, le médecin avait appelé son épouse pour lui dire adieu. Le lendemain matin, après avoir reçu le traitement, il était dans la capacité de se lever pour prendre une douche. Son assistante a reçu son injection après lui, et elle a aussi montré de nets signes de rétablissement, toutefois moins spectaculaires.

Un remède pour l’Afrique ou pour l’Amérique ?

Après l’annonce de cette information, la question que se posent de nombreux Ouest-Africains est de savoir si ce sérum sera utilisé en Afrique ? A moins de devoir être ressortissant américain pour en bénéficier ? Quoiqu’il en soit, ce sérum, jusqu’à présent testé sur des animaux, ne date pas d’aujourd’hui. Ces tests avaient déjà fait l’objet d’une publication dans les « Annales de l’académie américaine des sciences » (PNAS) en 2012, indiquait Le Figaro dans un article paru en juillet. Administré dans les 48 heures suivant l’infection, il permettait une survie de deux tiers des animaux. Sur des être-humains, il semble donc que le sérum fait effet, même neuf jours après, comme cela est le cas pour Brantly et son assitante.

Pourquoi avoir attendu que des Américains aient été infectés pour le tester sur des humains ? Car jusqu’à présent, l’épidémie a fait 887 morts en Afrique de l’Ouest depuis le début de l’année, selon l’OMS.

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