Les Mauritaniens manifestent contre un « narco-Etat »


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En Mauritanie, la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) a organisé lundi un sit-in devant l’Assemblée nationale pour dire « Non à la transformation de la Mauritanie en narco-Etat ».

Mohamed Ould Abdel Aziz a une nouvelle fois été invité par ses opposants à quitter le pouvoir. Lundi, la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) a réuni la foule dans le cadre d’un sit-in devant l’Assemblée nationale, à Nouakchott, avant de battre le pavé pour protester contre « la transformation de la Mauritanie en narco-Etat ». Tous les partis de la coordination étaient présents au rassemblement, entourés d’un important dispositif policier rapporte le quotidien mauritanien Alakhbar. Plusieurs autres sit-in ont été observés dans les capitales régionales.

Les participants à ce défilé, des leaders de partis, des députés, des maires ou encore des sympathisants de l’opposition, accusent le dirigeant mauritanien d’être à la tête d’un réseau de « trafic de drogue ». L’occasion pour la COD de passer en revue plusieurs cas de trafic de drogue en Mauritanie avec pour principal exemple une importante cargaison de cocaïne débarquée d’un avion à Nouadhibou en mai 2007. Pour l’opposition, il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’Abdel Aziz est impliqué directement dans cette affaire. D’après elle, le président est en relation avec les narcotrafiquants. Plus encore, il serait le parrain d’un réseau. « Ould Abdelaziz qui entretient des relations avec des trafiquants de drogue, a terni l’image de la Mauritanie par son parrainage du trafic de stupéfiants en Afrique », selon le communiqué.

Présente à la manifestation, la sénatrice du parti Tawassoul de Nouakchott, Yaye Ndaw Coulibaly, parle d’un « problème très important ». « Le chef de l’Etat est impliqué dans des histoires de blanchiment d’argent », a-t-elle indiqué avant d’ajouter qu’ « il n’y a pas pire ennemi pour la démocratie et une nation que le narco- trafic, car on a vu ce qu’il a fait dans le monde », rapporte Cridem.org.

Les soupçons contre Ould Abdel Aziz se sont accentués lorsqu’il a fait libérer des prisonniers coupables d’actes criminels à l’occasion de fêtes nationales. Ce qui trouble le plus l’opposition, c’est que le chef de l’Etat mauritanien n’a toujours pas daigné faire une quelconque déclaration à ce sujet à son peuple.

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