Les actionnaires du groupe Bolloré accueillis avec des poissons pourris


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La multinationale est épinglée par des ONG pour ses parts dans la Socfin, une holding luxembourgeoise qui pollue les rivières, bafoue les droits humains et refuse le dialogue. La colère des sans-terre s’est invitée à l’Assemblée générale des actionnaires du groupe, et Vincent Bolloré s’est cette fois-ci engagé à l’écouter.

Venus ce jeudi 1er juin à partir de 8h30 à l’Assemblée générale pour apprécier les résultats financiers du groupe Bolloré, les actionnaires ont été confrontés aux conséquences sociales et environnementales des investissements du groupe. Une coalition d’organisations françaises et internationales (Attac, ReAct, Sortir du colonialisme, GRAIN, Confédération Paysanne, ActionAid France, Survie, etc.) et sept associations de ressortissants africains (camerounais, ivoiriens, libériens, congolais) ont organisé un comité d’accueil avec des poissons pourris et d’autres symboles des rivières polluées, des terres accaparées et des droits bafoués des communautés locales. Parallèlement, quelques militants, par ailleurs actionnaires du groupe Bolloré, sont intervenus à l’intérieur de l’Assemblée générale pour demander à Vincent Bolloré de s’expliquer sur le non-respect de ses engagements pris en 2013 et en 2014.

« Bolloré – Socfin – paysans : sans dialogue, pas de paix » est un des messages que pouvaient lire les actionnaires ce jeudi matin sur les banderoles déployée par les manifestants devant la tour Bolloré.

« Vincent Bolloré ne respecte pas les promesses qu’il a faites, il investit tous azimuts puis réfute sa responsabilité vis-à-vis des populations impactées par ses investissements. Nous craignons que sa prise de contrôle de Canal+ et de différents médias en France ne contribue encore à étouffer les voix comme les nôtres qui contestent ses pratiques » explique Emmanuel Elong leader du Syndicat des paysans riverains au Cameroun (Synaparcam).

À l’intérieur de l’AG, deux questions ont pu être posées devant les actionnaires concernant les conflits fonciers avec la Socfin et la rupture du dialogue avec les communautés riveraines. Vincent Bolloré s’est ensuite personnellement engagé auprès d’une représentante de la coalition d’organisations à œuvrer pour le rétablissement de ce dialogue entre la Socfin et les représentants des riverains des plantations.

Par Association Survie

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