Le Président Ouattara n’a pas aidé le général Diendéré, réfute le gouvernement ivoirien


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Le gouvernement a catégoriquement nié ce mercredi toute complicité du président ivoirien Alassane Ouattara avec le général Gilbert Diendéré, auteur du coup d’Etat le 17 septembre dernier avec le Régiment de sécurité présidentiel (RSP) au Burkina Faso.

Non, le Président Alassane Ouattara n’a pas aidé le général Gilbert Diendéré à effectuer un coup d’Etat le 17 septembre dernier au Burkina Faso, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné. Il répondait à une question d’un journaliste à l’issue du conseil des ministres ce mercredi, à Abidjan.

Une rencontre entre Diendéré et Compaoré à Abidjan cinq jours avant le coup d’Etat

Les rumeurs de complicité entre le président ivoirien et le général Diendéré agitent depuis plusieurs jours la presse ivoirienne. Ce mercredi, le média connectionivoirienne.net a fait état d’une visite du général Diendéré à Abidjan, cinq jours avant sa prise de contrôle par la force du palais présidentiel burkinabè à Ouagadougou, et d’une rencontre avec l’ex-président du Faso Blaise Compaoré dans la capitale économique ivoirienne,

« La Côte d’Ivoire ne se mêle pas de ce genre de choses, c’est même une insulte faite au chef de l’Etat que de le penser », a rétorqué Buno Koné à une question d’un journaliste qui rapportait les propos du porte-parole du front burkinabè de résistance citoyenne, Ismaël Diallo, selon AIP.

Une « position volontairement prudente »

« Nous doutons très très fortement que l’ancien président ne soit pas de mèche avec le chef réel du RSP et avec son hôte le président ivoirien et avec d’autres personnes. Nous sommes nombreux au Burkina à être convaincus qu’il n’y pas seulement une complicité mais une symbiose et une synergie », avait-il déclaré, à l’image de beaucoup de burkinabè. Ismaël Diallo avait indiqué que le RSP voulait tenter d’échapper, par ce coup d’Etat, à d’éventuelles poursuites dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien président Blaise Compaoré en 1987 et du journaliste Norbert Zongo en 1999.

Bruno Koné a justifié « la position volontairement prudente » de la Côte d’Ivoire : « Tous les autres pays qui s’expriment ne sont pas dans la situation de la Côte d’Ivoire, avec 3,5 millions de Burkinabè sur son territoire ». « Nous souhaitons que cette crise soit la plus courte possible, que ce pays retrouve sa normalité. La Côte d’Ivoire s’en tiendra aux décisions prises par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest » (CEDEAO), a-t-il conclu.

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