Le Mozambique au secours d’un chantier naval français


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Le Mozambique a passé une grosse commande pour des bateaux au chantier naval des Constructions mécaniques de Normandie (CMN). Un achat qui a son importance car il va assurer deux ans d’activité pour l’entreprise française, qui emploie 350 personnes.

Le Mozambique qui vient à la rescousse de la France, chose assez rare. La nouvelle annonce qui a été faite en présence des autorités françaises et mozambicaines, va assurer une vie active aux Constructions mécaniques de Normandie. 350 employés sont concernés par la commande de 30 bateaux d’une valeur totale de 200 millions d’euros. Une information qui tient de sa source, car c’est le propriétaire des chantiers navals, l’homme d’affaires libanais Iskandar Safa, qui l’a fait savoir.

30 bateaux et une très bonne nouvelle

La bonne nouvelle pour la France implique trois ministres qui se sont déplacés pour l’occasion. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Nicole Bricq du Commerce extérieur et Bernard Cazaneuve au Budget, étaient attendus ce jeudi 5 septembre aux chantiers navals de Cherbourg. Au menu : « une très grosse commande sur nos chantiers navals à Cherbourg », avait alors annoncé M. Montebourg.
Il s’agit en effet de 24 chalutiers, trois patrouilleurs de 32 mètres et trois autres patrouilleurs de 42 mètres, a précisé le propriétaire du chantier naval, lors de la conférence de presse ténue pour l’occasion, à laquelle avait pris place le ministre de l’Economie du Mozambique, Manuel Chang. Une sorte de boom économique dans une période où de telles commandes se font très rares. « C’est une partie d’un contrat que le groupe Safa a signé avec le Mozambique », a commenté M. Safa.
Car d’autres chantiers du groupe Safa (situés en Allemagne et à Abou Dabi entre autre) sont concernés par d’autres commandes d’une trentaine de bateaux.
Pour ce qui est de la commande faite en France, elle va assurer 350 emplois, avec 200 millions d’euros. Le chiffre d’affaires annuel des CMN étant d’environs 50 à 100 millions d’euros, selon la direction, cette nouvelle est caractérisée de « triomphe » par le ministre du Redressement productif français, Arnaud Montebourg. « C’est le triomphe du made in Cherbourg et donc du made in France », a-t-il commenté.
Une véritable bouffée d’oxygène pour les CMN et les salariés français. Surtout en ce jeudi 5 septembre où un Comité d’entreprise s’est tenu pour étudier la prolongation des mesures de chômage partiel jusqu’en décembre prochain. Pour le moment, le chantier de Cherbourg est assuré de deux années de carnet de commandes, grâce… au Mozambique.

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