La France cherche à « humilier le Gabon », selon Ali Bongo


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Le Président gabonais Ali Bongo a dénoncé, ce lundi, une tentative d’humiliation de son pays. Il fait référence à la manière dont son directeur de cabinet a été interpellé dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption.

L’interpellation de Maixent Accrombessi, directeur de cabinet d’Ali Bongo, en France, en août dernier, n’a pas été digérée par le Président gabonais. En effet, Ali Bongo, lors de sa visite en France, ce lundi 14 septembre 2015, a dénoncé une tentative d’humiliation de son pays. Il s’insurge contre la façon dont son directeur de cabinet Maixent Accrombessi a été interpellé dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption.

« Nous disons qu’on a voulu humilier le Gabon par la manière dont cette intervention a été conduite », a déclaré Ali Bongo sur le perron de l’Élysée, après s’être entretenu avec le Président français, François Hollande. Une affaire qui met à mal les relations entre les deux pays. Lors de son discours, Ali Bongo est revenu sur l’arrestation de son dircab.

« Maixent Acrombessi, s’il avait reçu une convocation en bonne et due forme, aurait toujours été prêt à venir répondre aux questions », fustige le Président gabonais tout en précisant que « la France a attendu le dernier jour de son voyage, au moment où il prenait l’avion pour venir l’interpeller de manière particulière, qui relevait simplement de la politique du spectacle ».

Dans un communiqué rendu public à l’issue de l’entretien entre les deux chefs d’Etat, la Présidence gabonaise a révélé quelques informations portant sur les discussions. « Les deux chefs d’État ont évoqué les sujets qui occultent la bonne qualité des relations franco-gabonaises », affirme la Présidence gabonaise. Ali Bongo souhaite que « tout soit mis en œuvre pour décomplexer définitivement les relations entre les deux pays.»

Le lundi 3 août 2015, le directeur de cabinet de la Présidence gabonaise, Maixent Accrombessi, a été interpellé et placé en garde à vue à Paris dans le cadre d’une enquête pour « corruption d’agent public étranger », avant d’être relaxé. Son interpellation a fait couler beaucoup d’encre au Gabon.

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