L’Algérie interdit les importations de téléphones portables pour réduire son déficit commercial


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L’Algérie a temporairement interdit l’importation de 900 produits, notamment des téléphones portables, des appareils électroménagers et des légumes, dans le but de réduire son déficit commercial liée à la baisse des recettes provenant des ventes de gaz et de pétrole.

L’Algérie, membre de l’OPEP, souhaite réduire ses dépenses depuis la chute des prix du pétrole brut à la mi-2014. Ces ressources dépendent en effet du pétrole et du gaz pour 60% du budget de l’État, mais les recettes du secteur ont diminué de moitié depuis l’effondrement des prix du pétrole.

L’interdiction d’importation, qui a pris effet le dimanche, s’applique aux téléphones portables, aux meubles, à la plupart des légumes, sauf l’ail (peut être pour lutter contre les vampires…), certaines viandes et fruits, fromages, chocolats, pâtisseries, pâtes, jus, eaux embouteillées et certains matériaux de construction. Il remplace un système de licence d’importation introduit il y a deux ans.

« La suspension à l’importation de ces produits est limitée dans le temps et sera levée progressivement avec ou sans maintien des taxes et autres droits« , indique le document établi par le ministère du Commerce. L’authenticité du document révélé par Reuters a été confirmée par un fonctionnaire. Le système de licences, par lequel les importateurs devaient demander un permis d’achat à l’étranger, avait montré ses limites, a déclaré un haut fonctionnaire du ministère du Commerce. Les entrepreneurs ont qualifié ces règles de trop bureaucratiques, ce qui a entraîné des problèmes d’approvisionnement ainsi que des prix plus élevés pour certains produits.

La valeur des importations algériennes n’a diminué que de 2,1% au cours des 11 premiers mois de 2017 par rapport à l’année précédente pour atteindre 42,8 milliards de dollars, selon les chiffres officiels. En vertu de la nouvelle interdiction, le gouvernement espère que la facture des importations tombera à 30 milliards de dollars cette année, contre 45 milliards pour l’ensemble de 2017 et 46,7 milliards l’année précédente.

Le pétrole et le gaz représentent environ 95% des exportations de l’Algérie alors que le gouvernement peine à stimuler le secteur non énergétique. Alors que le prix du pétrole a récemment rebondi, il reste inférieur à 70 dollars le baril. Les responsables algériens considère qu’il devait être supérieur à 70 dollars pour aider à équilibrer le budget.

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