L’Afrique du Sud, Omar el-Béchir et la Cour pénale internationale


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L’Afrique du Sud a confirmé, ce jeudi, qu’elle envisage de quitter la Cour pénale internationale (CPI) après avoir été indexée dans l’affaire Omar el-Béchir. Par ailleurs, ce pays d’Afrique Australe a annoncé des négociations immédiates afin de renforcer les mécanismes africains pour juger les criminels du continent.

Quelques jours après que le Président soudanais Omar el-Béchir, poursuivi pour génocide par la CPI, ait quitté l’Afrique du Sud avant la fin du sommet de l’Union Africaine, le gouvernement sud-africain est accusé d’avoir violé ses engagements internationaux mais également sa Constitution et doit s’expliquer, ce vendredi 26 juin 2015, auprès de la Haute Cour de Pretoria. Ce jeudi 25 juin 2015, elle a confirmé son souhait de se retirer de la CPI tout en annonçant des négociations immédiates afin de renforcer les mécanismes africains pour juger les criminels du continent.

L’Afrique du Sud, par la voix de son ministre à la Présidence, Jeff Rabede, a rappelé qu’un Etat avait parfaitement le droit de se retirer de la CPI à condition de le notifier par écrit au moins un an à l’avance au secrétaire général de l’ONU. A l’issue des négociations, un rapport sera soumis dès la prochaine assemblée générale des États membres de la CPI. Cependant, la décision de se retirer de la CPI ne sera prise qu’en dernier recours.

L’Afrique du Sud n’a pas livré Omar el-Béchir en se basant sur l’article 982 du Statut de Rome qui a fondé la CPI. Ce dernier stipule que la CPI ne peut demander à un État d’arrêter une personne, si cette arrestation induit un État à violer ses obligations internationales ». L’équilibre doit être trouvé entre la CPI et l’Union Africaine.

La coopération entre la CPI et l’Afrique du Sud est plus que jamais fragilisée. Au-delà de l’Afrique du Sud, plusieurs pays songent à se retirer de la CPI. En effet, pour Joseph Chilengi du Conseil économique, social et culturel de l’Union Africaine, « les États membres pourraient se retirer de la CPI s’il n’y a aucune réforme ».

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