Incendie au grand marché de Lomé : le CST exige une enquête internationale


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Le Collectif « Sauvons le Togo (CST) » a demandé jeudi dernier la libération d’Agbéyomé Messan Kodjo et de Gérard Adja, tous deux membres du bureau politique de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS) et la mise en place « sans délai » d’une commission d’enquête internationale chargée de « faire la lumière sur les causes des incendies des marchés et situer les responsabilités de ces drames ». Cette demande a été faite ce jeudi au cours d’une conférence de presse tenue par le CST au siège de la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH) à Lomé.

(De notre correspondant)

Pour le CST, la levée de l’immunité parlementaire d’Agbéyomé Kodjo est « irrégulière ». Cette levée, argumente cette coalition, ne peut être réalisée qu’après signification des faits sur le fondement de l’article 10 de la loi organique portant statut des anciens présidents de l’Assemblée nationale et après qu’il ait été auditionné par une commission créée par l’Assemblée nationale à cet effet.

Pour protester contre ce qu’il appelle une arrestation « arbitraire », le Collectif Sauvons le Togo et le Front républicain pour l’alternance et le changement (FRAC) seront encore une fois dans les rues de Lomé le 19 janvier 2013 pour, disent ces deux regroupements, « élever une vive protestation contre la machination dont font l’objet les deux responsables du parti OBUTS ».

Le CST estime en outre que le règlement de l’Assemblée nationale n’a pas été respecté lors de la procédure de levée de l’immunité de M. Agbéyomé. La procédure devant aboutir à la levée de l’immunité parlementaire de cet ancien président de l’Assemblée nationale conformément aux dispositions de l’article 76 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été « violée », soutient de toutes ses forces le CST. « Les députés ont été convoqués sur un autre ordre du jour et le point portant sur la levée de l’immunité parlementaire leur a été confié in situ pour étude et adoption en violation de la procédure tel que prévu par l’article 76 », a laissé entendre Jil-Bénoît Afangbédji, membre du CST.

« Agbéyomé Kodjo n’a pas été entendu par une quelconque commission spéciale de l’Assemblée nationale telle que le voudrait la loi. Le président de l’Assemblée nationale a fait procéder au vote à main levée, au détriment de l’article 76 et en dépit des protestations soulevées par les députés de l’opposition », a dénoncé Me Zeus Ajavon, coordonnateur général du CST.

Le Togo organise en mars prochains des élections législatives et locales. L’opposition au pouvoir de Faure Gnassingbé, le Chef de l’État, exige la convocation de « pourparlers » « francs et sincères » avant la convocation du corps électoral. Le gouvernement soutient de son côté qu’après plusieurs dialogues boycottés par l’opposition, il n’est point besoin d’organiser d’autres.

Messan Agbéyomé Kodjo et Gérard Aja de l’OBUTS sont soupçonnés d’avoir organisé les incendies qui ont ravagé plusieurs marchés publics du pays entre le 10 et le 12 janvier dernier. Ceux-ci démentent ces accusations et parlent de « machinations politiques ».

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