Hans-Dieter Stell : « La coopération germano-camerounaise est au beau fixe »


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« Avec presque 7000 étudiants en Allemagne, les Camerounais constituent le plus grand contingent d’étudiants africains » dans ce pays d’Europe. Cette phrase est de Hans-Dieter Stell, nouvel Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Cameroun qui revient sur l’importance des relations entre le Cameroun et l’Allemagne.

A Douala,

Hans-Dieter Stell, nouvel Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Cameroun revient pour AFRIK.COM sur les relations entre les deux pays.

Entretien

Afrik.com : Excellence, le 6 octobre dernier au Foyer du Marin de Douala, il y a eu un impressionnant parterre de personnalités autour de vous. Qu’y avait-il ?

Dr. Hans-Dieter Stell : Ce jour, ma charmante épouse et moi-même ainsi que tous les membres de l’Ambassade célébrions le 26ème Anniversaire de l’Unité allemande avec les membres du gouvernement, les Corps diplomatiques et consulaires, les représentants des organisations internationales, régionales et nationales, les hommes d’affaires et nos compatriotes résidant dans la capitale économique de la République du Cameroun.

Afrik.com : Que représentent pour les Allemands les dates du 9 novembre 1989 et du 3 octobre 1990 ?

Dr. Hans-Dieter Stell : Les dates du 9 novembre 1989 et du 3 octobre 1990 représentent respectivement pour les Allemands, la chute du mur de Berlin et l’Unité étatique, l’unification des deux parties allemandes, séparées des suites de la Seconde Guerre Mondiale. Mais ces deux dates représentent également pour nous la quête de liberté des femmes et des hommes de l’Allemagne de l’Est contre leur gouvernement autocratique et idéologique.

Afrik.com : Aujourd’hui, l’Allemagne en particulier et l’Europe en général sont confrontés à des nouveaux problèmes et à de nouvelles crises ? Qu’est-ce qui selon vous serait à l’origine ?

Dr. Hans-Dieter Stell : Aujourd’hui, en Allemagne et en Europe, nous sommes confrontés à de nouveaux problèmes et à de nouvelles crises. La migration de millions de réfugiés provoque des défis énormes inconnus jusqu’alors. Cette migration nous montre deux réalités :

 la grande misère dans les pays d’origine des migrants

 et l’attractivité de l’Europe moderne.
La crise des réfugiés, les guerres aux confins de l’Europe et les épouvantables attentats terroristes ont fait croître les inquiétudes et les craintes.

Afrik.com : Faut-il perdre espoir ?

Dr. Hans-Dieter Stell : Dans beaucoup de pays européens, nombreux sont ceux qui prônent le retour à l’Etat-nation et attisent la peur de tout ce qui est « étranger ». Force est de constater aujourd’hui, qu’après le triomphe de la démocratie en 1989 et 1990, nombre d’acquis libéraux sont menacés dans une grande partie du monde. Il n’est pas question pour autant de perdre espoir. Au contraire, ensemble avec nos partenaires et amis politiques dans le monde, nous sommes prêts à poursuivre les mêmes idéaux de la Révolution pacifique allemande : la liberté, la démocratie et la primauté du droit.

Afrik.com: Vous êtes au Cameroun depuis trois mois. Serez-vous heureux de travailler dans ces circonstances difficiles ?

Dr. Hans-Dieter Stell : Dans ces circonstances difficiles, il est important d’avoir de bons amis – et je suis heureux de travailler dans un pays avec lequel nous nous réjouissons d’avoir une longue amitié empreinte de compréhension, de liens étroits et personnels, une coopération largement appréciée par le gouvernement et le peuple allemands.
Les nombreux Camerounais qui ont vécu en Allemagne en raison de leur travail ou beaucoup plus dans le cadre de leurs études constituent un trésor unique de notre amitié. Avec presque 7 000 étudiants en Allemagne, les Camerounais constituent le plus grand contingent d’étudiants africains. Et plus de 200 000 Camerounais et Camerounaises étudient l’allemand. Ce qui prouve que la coopération germano-camerounaise est beau fixe.
Voilà, nous avons un large réseau d’Alumni (anciens étudiants) à notre disposition, dont beaucoup se trouvent parmi nous ici ce soir. Le chœur qui venait de chanter nos hymnes nationaux, est un exemple vivant de ces cercles jeunes, actifs et modernes.

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