Guinée : ouverture de la 7ème édition des 72 heures du livre à Conakry


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La 7ème édition du livre s’est ouvert, ce jeudi, dans la capitale guinéenne, Conakry, au centre culturel guinéen. L’objectif de cet évènement, placé cette année sous le signe des changements climatiques et de l’environnement, faire la promotion du livre et de la lecture, notamment auprès des jeunes Guinéens. Conakry accueille l’évènement jusqu’au 25 avril, puis la clôture se tiendra à Labé, dans le centre-ouest du pays.

A Conakry,

Le centre culturel guinéen grouille particulièrement de monde cet après-midi de jeudi. L’ambiance chaleureuse fait vite oublier la présence du virus Ebola dans le pays, qui s’en est pas encore débarrassé. Dès l’entrée au centre culturel, surveillé par quelques militaires, chaque participant est invité à se laver les mains dans le cadre de la lutte contre l’épidémie. Des danseurs, des chanteurs, des musiciens, munis de leurs djembés, balafons et koras, accueillent les invités à l’entrée sur un rythme endiablé. Plusieurs délégations, issues de plusieurs pays du continent, notamment de la Côte d’Ivoire, exposent de nombreux livres, qu’ils présentent fièrement aux participants.

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Des jeunes filles vêtues de magnifique wax colorés, des femmes un plus âgées, élégantes en tenues traditionnelles, coquettes jusqu’au bout des ongles, des jeunes hommes, ou encore des hommes plus âgés, particulièrement élégants, s’apprêtent tous vers la salle où se déroulent l’ouverture de la septième édition du livre. Personne ne veut rater une miette de l’évènement organisé par l’Harmattan. Conakry abrite jusqu’au 25 avril l’évènement, qui a pour but de faire la promotion du livre et de la lecture, notamment auprès des jeunes. Sous le signe du réchauffement climatique et de l’environnement, cet année, il sera clôturé dans la région de Labé, dans le centre-ouest.

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Dans la salle bondée de monde , où la cérémonie d’ouverture se déroulera d’un instant à l’autre, on aperçoit la grosse délégation ivoirienne, invitée d’honneur de cette septième édition. Mais d’abord avant les longs discours officiels d’ouverture, une troupe de théâtre de jeunes Guinéens effectue sur scène un spectacle qui raconte l’histoire du livre en Afrique, accompagnés de plusieurs danseurs et musiciens. Puis c’est au tour des officiels qui montent sur la scène à tour de rôle pour effectuer leur fameux discours. C’est le cas de Bertrand Caucheri, l’ambassadeur de la France en Guinée, le ministre guinéen de la Culture, Bailo Diawara, la ministre de l’Environnement et des Forêts, Kadiatou Diane, le représentant du gouvernement ivoirien, Fousseini Dembele ou encore le Premier ministre guinéen, Mohamed Saïd Fofana.

Le livre, un outil pour sensibiliser sur l’environnement

Tous soulignent à tour de rôle l’importance du livre pour les générations futures. Et d’ailleurs, ce n’est pas un hasard si les 72 heures du livre sont placées sous le signe de l’environnement, cette année. Le livre est en effet aussi un outil efficace pour sensibiliser les plus jeunes sur les questions liés au réchauffement climatique et à l’environnement, selon eux. « En lisant sur cette problématique qui concerne le monde entier, ils seront ainsi amenés à agir concrètement de leur côté pour changer la donne », disent-ils.

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« Le livre est un outil qui permet de se poser des questions sur les différentes problématiques auxquelles le monde doit faire face », selon l’ambassadeur français en Guinée, soulignant que 15 000 euros ont été débloqués pour l’organisation des 72 heures du livre. Pour la ministre de l’Environnement, « il faut davantage d’outils pour sensibiliser les jeunes sur le réchauffement climatique », précisant que la Guinée a deux défis majeur : « lutter contre la pauvreté et lutter contre le changement climatique ». De son côté, le Premier ministre estime que les 72 heures du livres « sont devenus, ces dernières années, une tradition en Guinée. Au début de sa création, les Guinéens n’y prêtaient pas attention mais sont maintenant nombreux à s’y intéresser. Le livre constitue un partage du savoir et une démocratisation du savoir ». Toutefois, il précise que « le gouvernement reste conscient qu’il y a beaucoup à faire pour promouvoir le livre en Guinée ».

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Les 72 heures du livre qui suscitent l’engouement de beaucoup de jeunes guinéens sont visiblement déjà la première pierre posée de ce chantier.

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