Guinée : la CENI suspend la révision de la liste électorale


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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a suspendu jeudi sur la demande du Premier ministre Mohamed Saïd Fofana la révision de la liste électorale qu’elle avait lancée mercredi sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure vise à donner une chance au processus de dialogue engagé par le pouvoir sur l’organisation des élections législatives libres et transparentes.

(De notre correspondant)

L’une des conditions de l’opposition dite radicale, regroupée au sein du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition, de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et le Club des républicains pour participer au cadre de concertation et de dialogue, a été satisfaite.

En effet, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), chargée d’organiser les élections en Guinée, a décidé jeudi de geler ses activités pour une semaine allant du 14 au 21 mars comme l’avait exigé l’opposition.

« Nous avons décidé de suspendre nos activités pour une semaine du 14 au 21 mars pour donner une change au dialogue », a indiqué Yéro Condé, chargé de la Communication de la CENI.

Lancement du cadre de concertation et de dialogue

Le cadre de concertation et de dialogue, mis en place par le président Alpha Condé après les violences qui ont secoué Conakry la semaine dernière, a été officiellement lancé jeudi au Palais du peuple par le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana. Il s’est réjoui à cette occasion de la suspension des activités par la CENI en vue de permettre aux acteurs politiques de discuter sur les modalités de l’organisation des élections législatives libres et transparentes. « Il faut que les Guinéens acceptent de se regarder en face pour que la Guinée puisse avancer », a-t-i déclaré.

L’opposition guinéenne avait posé entre autres comme conditions pour participer à ce cadre de dialogue, le gel des activités de la CENI, la libération de toutes les personnes arrêtées. Au cours de ce dialogue, les acteurs vont se pencher sur les deux principales revendications de l’opposition, à savoir la participation des Guinéens de l’étranger aux élections législatives et le départ de la société sud-africaine Waymark en vue du recrutement d’une autre société pour la révision de la liste électorale.

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