La Gambie a fermé sa frontière avec le Sénégal, le seul pays qui lui est frontalier, sur décision du président de la République, Yahya Jammeh. Les réactions officielles se font attendre.
Les frontières de la Gambie sont fermées depuis ce samedi, sur ordre du président de la République gambienne, Yahya Jammeh, qui n’a pas encore fait de déclarations officielles. Il y a quelques jours, un accord avait été trouvé entre transporteurs gambiens et sénégalais qui boycottaient la Gambie depuis le début de l’année pour protester contre la hausse des droits de douanes.
« Le président (Yahya) Jammeh a ordonné la fermeture des frontières gambiennes à Farafegny, Keur Ayib et à Hamdallaye-Karang », a déclaré un membre de l’Agence nationale du renseignement (NIA) contacté par l’AFP, sous couvert d’anonymat. « Il a pris cette décision lors de sa tournée en province », poursuit-il avant de préciser qu’il ne connaît pas les raisons officielles de ce blocus.
Aucune source officielle n’a encore fait de déclaration
Le chef de l’Etat de Gambie est en visite de « dialogue avec les populations » dans plusieurs régions du pays, depuis le 17 avril dernier et jusqu’au 7 mai. Il veut évaluer la situation de la production agricole du pays, en vue d’une autosuffisance alimentaire de son pays en 2016.
Aussi bien du côté gambien que du côté sénégalais, aucune source officielle n’a encore fait de déclaration officielle pour expliquer cette fermeture des frontières. Ce sont des habitants de Banjul, la capitale de Gambie, qui ont fait état de la fermeture de la frontière, information qui a été diffusé dans des médias locaux.
« Jusqu’à présent, il n’y a pas d’évolution de la situation », rapporte un responsable de transporteurs de Casamance, au sud du Sénégal. Ce blocus intervient quelques jours après la signature d’un accord entre les transporteurs gambiens et sénégalais qui boycottaient la Gambie depuis le début de l’année pour se plaindre de la hausse des tarifs douaniers.
