Expulsés d’Arabie Saoudite, 140 000 migrants éthiopiens rapatriés


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L’Arabie Saoudite continue d’expulser de son territoire les migrants en situation irrégulière. En tout, pas moins de 140 000 immigrés éthiopiens ont été rapatriés dans leur pays.

Face aux migrants, l’Arabie Saoudite ne lâche pas du lest et continue d’expulser de son territoire tous ceux qui sont en situation irrégulière. Politique instaurée depuis le 4 novembre. L’Ethiopie qui a pris très vite ses dispositions a rapatriés 140 000 de ses ressortissants. Et des milliers d’autres sont en train d’affluer dans le pays, a indiqué ce mercredi l’Organisation internationale des migrations (OIM).

« L’Ethiopie et l’OIM s’occupent maintenant d’une arrivée supplémentaire de 35 000 migrants attendus des villes de Ryad, Jeddah et des nouveaux arrivés de Medina », a souligné dans un communiqué l’OIM. L’organisation souligne par ailleurs que le retour massif, qui a commencé le 13 novembre, « posait de graves problèmes de budget et a lancé un appel pour un soutien financier en vue de continuer à fournir une assistance humanitaire « à des milliers de personnes ».

Un rapatriement coûteux

Pourtant au début des rapatriements des immigrés en situation irrégulière en Arabie Saoudite, l’Ethiopie n’attendaient que 30 000 personnes. Mais à sa grande surprise elle estime désormais à 150 000 au total le nombre de ses ressortissants rapatriés, ce qui constitue la plus grande opération d’évacuation par pont aérien dans son histoire récente. Une évacuation forcée qui pose problème. Le pays devra réintégrer ces dizaines de milliers de personnes sans ressources ni domicile.

Les Ethiopiens sont nombreux à tenter leur chance en Arabie Saoudite ou dans les pays du Golfe pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs proches restés au pays. La majorité d’entre eux sont des femmes, le plus souvent employées comme domestiques. Mais les migrants déchantent très vite une fois arrivés. Ils travaillent dans des conditions indignes, sont exploités, perçoivent des salaires dérisoires, sans compter les violences physiques et mentales qu’ils subissent.

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