Egypte : vers un cinquième procès de l’ex-Président Morsi?


Lecture 2 min.
arton46091

Le procureur du tribunal militaire égyptien a ordonné, ce mardi, que Mohamed Morsi, destitué sur ordre du Président Abdel Fattah al-Siss, soit jugé le 23 février dans un cinquième procès pour incitation au meurtre en marge de manifestations.

Mohamed Morsi n’en a pas fini avec la justice de son pays. Le Président destitué par le Président Abdel Fattah al-Sissi, en juillet 2011, pourrait bien avoir un cinquième procès. Le procureur du tribunal militaire a en effet ordonné qu’il soit jugé pour un cinquième procès, le 23 février pour incitation au meurtre en marge de manifestations de 31 personnes tuées à Suez par ses partisans. Ces incidents se sont déroulés notamment le 14 août 2013. Mohamed Morsi était en ce moment-là placé en détention par les autorités égyptiennes.

Mohamed Morsi encourt la peine de mort dans quatre autres procès en cours, pour notamment le meurtre de manifestants, espionnage et évasion de prison ainsi que trahison. Issu de la confrérie des Frères musulmans, Mohamed Morsi est toujours placé en détention dans un endroit tenu secret. Le chef d’Etat déchu a toujours le soutien de nombreux partisans qui militent pour dénoncer le coup d’Etat à son encontre, rappelant que ce sont les Egyptiens qui l’ont élu. La répression contre les pro-Morsi est toujours de mise en Egypte. Pas plus tard qu’en décembre dernier, un tribunal égyptien a condamné 188 pro-Morsi pour l’attaque d’un commissariat, en août 2013, qui a coûté la vie à 13 policiers.

Les organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent une justice sélective en Egypte. Pour Amnesty International, la décision de condamner à mort les pro-Morsi démontre qu’il s’agit « d’un nouvel exemple illustrant comment l’appareil judiciaire est de plus en plus hors de contrôle ». La confrérie des Frères musulmans est aussi interdite en Egypte. Elle est jugée comme terroriste par le pouvoir. Les manifestations de Frères musulmans sont aussi interdites.

Depuis la destitution de Mohamed Morsi, les attentats et attaques contre les forces de l’ordre, notamment dans le Sinaï, se multiplient. Elles sont menées par des groupes armés en représailles de la destitution de Mohamed Morsi. La semaine dernière, le Président Abdel Fattah al-Sissi a écourté son voyage à Addis-Abeba à l’occasion du sommet de l’Union Africaine suite à la multiplication des attentats dans le Sinaï.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News