Egypte : Sissi promet des élections avant fin 2015


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Abdel Fattah al-Sissi a fait une promesse aux Egyptiens. Des élections législatives seront organisées avant la fin de l’année 2015.

Le Président égyptien s’est engagé à organiser des élections législatives avant la fin de l’année 2015. « Je donne ma parole: elles auront lieu avant la fin de l’année », a déclaré Abdel Fattah al-Sissi, dans un entretien accordé au quotidien espagnol El Mundo, publié à la veille d’une visite officielle en Espagne. L’ex-chef de l’armée a par ailleurs assuré d’avoir été un bouclier contre une guerre civile qui causerait un « tort terrible » à l’Europe.

Depuis son arrivée au pouvoir en mai 2014 suite à la destitution de l’ancien Président islamiste Mohamed Morsi, en juillet 2013, Abdel Fattah al-Sissi est accusé par ses détracteurs d’avoir instauré un régime autoritaire en éliminant toute opposition. « J’ai face à moi une équation difficile : mon rôle est de garantir la vie et la sécurité de 90 millions d’Egyptiens face au risque de chaos. Si je laisse faire n’importe quoi, c’est l’Europe qui versera les salaires des Egyptiens ? (…) Ne me jugez pas sans prendre en compte les réalités du terrain », a-t-il dit.

« Si cet Etat s’effondre, cela causera un tort terrible à l’Europe et la région sera condamnée au désastre », a-t-il poursuivi, « Si je n’étais pas intervenu, il y aurait eu une guerre civile », assure-t-il. Pour défendre son bilan, il dit faire ce qu’il peut pour protéger les égyptiens, estimant que l’Egypte est plus proche de la démocratie, car il existe une volonté politique de respecter le souhait des gens.

Après l’éviction Mohamed Morsi, au moins 1 400 de ses sympathisants ont été tués lors de la répression menée par les autorités égyptiennes. Plus de 15 000 d’entre eux ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort. Le pouvoir s’en est également pris à l’opposition laïque et de gauche. Des dizaines de jeunes militants ont été emprisonnés pour avoir enfreint une loi controversée limitant le droit de manifester.

Lors de cet entretien al-Sissi a refusé de répondre à une question sur Mohamed Morsi, condamné, le 21 avril, à 20 ans de prison, déclarant s’en remettre à la justice.

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