Egypte : heurts entre pro-Morsi et policiers, 6 morts


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Egypte : heurts entre pro-Morsi et policiers, 6 morts

Six personnes sont mortes dans des heurts entre manifestants partisans de l’ancien président égyptien Mohamed morsi et policiers, ce vendredi, au caire, en ce jour de l’Aid el-Fitr, qui marque la fin du mois de Ramadan.

L’Aid el-Fitr, qui marque la fin du jeûne, du mois de Ramadan, a été assombri. Ce vendredi, au Caire, au moins, six personnes sont mortes dans des heurts entre la police et des manifestants partisans du président destitué Mohamed Morsi, a indiqué le ministère égyptien de la Santé. Selon l’agence de presse officielle MENA, les forces de sécurité sont intervenues et ont arrêté 15 membres armés de la confrérie, qui est interdite en Egypte. Les partisans du président destitué le 3 juillet 2013, Mohamed Morsi avaient organisé de petites manifestations après les prières du vendredi matin en ce jour de l’Aid el-Fitr.

Depuis sa destitution, les partisans du président déchu, issu des Frères musulmans, organisent régulièrement des manifestation pour contester contre ce qu’ils appellent un coup d’Etat. Ses partisans appellent en effet régulièrement à sa libération, et d’autres vont plus loin, et réclament même son retour au pouvoir, rappelant qu’il est le premier président égyptien élu démocratiquement dans le pays.

Toutefois, la sanglante répression menée par le pouvoir en place, dirigé par Abdel Fattah al-Sissi, a affalibi la contestation des pro-Morsi, qui s’est peu à peu essouflée. Il faut dire que la répression a fait plus d’un milliers de morts. D’autant que la confrérie des Frères musulmans, d’où la grande majorité des partisans de l’ancien président égyptien sont issus, a été interdite en Egypte. Les autorités la considèrent comme une organisation terroriste, qui représente une menace pour la sureté de l’Etat.

De son côté, Mohamed Morsi et de nombreux responsable Frères musulmans sont toujours placés en détention. En mai dernier, le dirigeant déchu a déjà été jugé pour « espionnage  » au profit du Hamas palestinien, du Hezbollah libanais et de l’Iran. Il a été condamné à la peine de mort pour  » évasion de prison et incitation à la violence » durant le soulèvement de 2011 contre Hosni Moubarak. Une décision contesté à l’international. Les Etats-Unis ont même affirmé leur préoccupation face à la condamnation à mort de l’ancien président égyptien, soulignant que cela pouvait créer des troubles dans le pays.

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