Egypte : deux policiers et un civil blessés dans un attentat au Caire


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L’explosion d’une bombe au Caire a fait trois blessés, dont deux policiers, ce mardi. Ce nouvel attentat visait les forces de l’ordre.

Un attentat au Caire a fait trois blessés ce mardi, dont deux policiers. L’explosion visait les forces de l’ordre. L’engin explosif a soufflé le toit d’un petit abri de policiers sur une route, en plein centre ville, dans le quartier d’affaires et résidentiel de Dokki. Les enquêteurs ne savent pas encore s’il avait été dissimulé ou lancé en direction des policiers qui se trouvaient au milieu d’un carrefour très fréquenté en heure de pointe. Les deux policiers et le passant n’ont été que très légèrement blessés par des éclats. Ces derniers ont été hospitalisés, selon la police.

Les attentats visant la police et l’armée sont fréquents depuis la destitution du président Morsi, le 3 juillet 2013. Les Frères musulmans, classés organisation terroriste, sont dans le collimateur des autorités. Le gouvernement, contrôlé par le général al-Sissi, auteur de l’éviction de Mohamed Morsi et candidat à la prochaine élection présidentielle, a organisé une sanglante répression contre les partisans de la confrérie. Plus de 1 400 pro-Morsi ont été tués par les forces de l’ordre, dont au moins 700 au Caire dans la seule journée du 14 août, et plus de 15 000 Frères musulmans ont été arrêtés et des centaines déjà condamnés à mort lors de procès expéditifs.

Les autorités estiment que des insurgés islamistes agissent en représailles à cette répression. Pourtant, Ansar Bait al-Maqdess, un groupe armé du Sinaï qui dit s’inspirer d’Al-Qaïda et qui a revendiqué la responsabilité de la plupart des attaques contre la police et l’armée, n’a aucun lien connu avec les Frères musulmans. Un tribunal égyptien a toutefois prononcé vendredi dernier un verdict selon lequel le groupe Ansar Bait al-Maqdis devait être ajouté à la liste égyptienne des organisations terroristes.

Le 2 avril, un général de police a été tué lorsque trois bombes ont explosés devant l’Université du Caire. Al-Sissi considère les Frères musulmans comme responsable de la mort de plus de 252 policiers, 187 militaires et 57 civils depuis l’éviction de Morsi.

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