Danielgate : un an après, des Marocains réclament justice


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Un sit-in est organisé ce vendredi après-midi devant le ministère marocain de la Justice afin de savoir où en est l’enquête sur la répression de la manifestation du pédophile Daniel Galvan.

Un an après le scandale Danielgate, l’affaire continue de mobiliser les Marocains. Un sit-in est prévu ce vendredi après-midi, devant le ministère de la Justice à Rabat. Le but n’est pas de se souvenir de la grâce accordée au pédophile espagnol Daniel Galvan mais de savoir où en est l’enquête promise par le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, suite à la répression de la manifestation du 2 août.

Alors que des manifestations étaient organisées partout dans le royaume pour contester la grâce royale accordée à Daniel Galvan, qui a violé 11 enfants de 4 à 15 ans, celle de Rabat avait été sévèrement réprimée par les forces de l’ordre. Plusieurs personnes avaient été bléssées. Un an plus tard, des acteurs associatifs, réunis sous la bannière de la Coalition marocaine des instances des droits de l’Homme, regroupant 22 ONG, réclament justice.

Le 5 août, le ministre de la Justice avait annoncé, sur une émission diffusée sur la chaîne 2M, que son département « allait mener des investigations sur l’intervention des forces de l’ordre contre les manifestants du 2 août 2013 », rappelle Yabiladi. Mais depuis cette interview, aucune information sur l’enquête n’a encore été dévoilée.

Un trône affaibli

Lors de cette fameuse manifestation du 2 août, des manifestants, notamment les membres du Mouvement du 20 février, avaient remis en cause la sacralisation du « Commandeur des croyants » en l’accusant de « libérer des pédophiles et de garder les prisonniers politiques ». Jamais le Palais n’avait été aussi affaibli, obligeant Mohammed VI a prononcé un discours et à revenir sur sa décision. Il a affirmé ne pas avoir été mis au courant de la libération du pédophile, qui avait été condamné par un tribunal de kénitra à 30 ans de prison. Pourtant, le Maroc et l’Espagne avait dressé ensemble la liste des prisonniers espagnols à libérer à l’occasion de la fête du Trône.

Cette affaire avait provoqué une vive polémique à l’étranger également, relayée par les réseaux sociaux, la presse et les médias internationaux. Au-delà du choc de la libération de ce pédophile, la répression orchestrée contre les manifestants du 2 août avait suscité l’indignation. Aujourd’hui, les victimes, des citoyens et plusieurs associations souhaitent que la justice soit aussi rapide dans cette affaire de violence que dans celles visant à condamner des membres du Mouvement du 20 février.

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