Crise en Libye : réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, ce mercredi


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A la demande du Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, ainsi que de François Hollande, suite à la décapitation de 21 chrétiens coptes par l’Etat islamique en Libye, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit mercredi après-midi pour parler de la crise qui s’aggrave dans le pays.

La situation en Libye préoccupe à l’international. Après la décapitation de 21 chrétiens coptes par l’Etat islamique, en Libye, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira, mercredi 18 février 2015, dans l’après-midi pour tenter de trouver des solutions à la crise libyenne, de mise depuis la chute du défunt leader libyen Mouammar Kadhafi. Une décision suite à la demande du Président français François Hollande et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui ont réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, après la décapitation des 21 chrétiens coptes égyptiens.

D’après un communiqué de l’Elysée, les deux chefs d’Etat ont réclamé « de nouvelles mesures contre l’organisation Etat islamique (EI) », après un entretien téléphonique. « Les deux chefs d’Etat ont évoqué la situation en Libye et l’extension des opérations de Daech dans ce pays. Ils ont souligné l’importance pour que le Conseil de sécurité se réunisse et que la communauté internationale prenne de nouvelles mesures pour faire face à ce danger. Ils ont affirmé leur volonté d’œuvrer pour la paix et la sécurité dans la région et ont convenu de poursuivre leur concertation dans ce but », selon le communiqué de l’Elysée.

Face au chaos libyen, le Caire presse la communauté internationale de finir le travail en Libye, après l’intervention de l’OTAN, qui a conduit à la chute de Mouammar Kadhafi. Interrogé sur Europe 1, au lendemain du massacre des 21 Egyptiens, le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré que « la mission en Libye n’a pas été achevée par les Européens. Nous avons abandonné le peuple libyen prisonnier des milices extrémistes ». La riposte de l’Egypte au lendemain du drame ne s’est pas faite attendre, puisque le Caire a ordonné le bombardement des positions des combattants de l’Etat Islamique en Libye.

Selon le Président égyptien, c’est une « forme d’autodéfense face à un crime terroriste monstrueux. Que nos enfants soient égorgés en Libye et ne pas agir : non! ». Dimanche, en effet, des combattants de l’Etat islamique ont mis en ligne une vidéo montrant la décapitation d’au moins dix hommes présentés comme des Egyptiens de confession chrétienne copte, récemment kidnappés en Libye. Sur les images, les otages sont alignés sur une plage les mains menottées dans le dos, avant que leurs bourreaux n’en décapitent au moins dix. Un deuil national de sept jours a été annoncé dans la foulée par le chef d’Etat, qui a de nouveau revêtu ses vêtements d’anciens maréchal.

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