Crash de la Yemenia : les familles des victimes remontées contre le rapport d’enquête final


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Cinq ans après le crash du vol Airbus A310 de la Yemenia, les autorités comoriennes ont publié mardi 25 juin le rapport d’enquête final sur cette catastrophe aérienne qui a coûté la vie à 152 personnes. L’accident est dû à une erreur de pilotage. Les familles des victimes, en colère, prévoit une manifestation à Paris pour dénoncer une enquête bâclée.

« L’accident est dû à une action inadaptée de l’équipage » au cours d’« une manœuvre non-stabilisée ». C’est la conclusion du rapport d’enquête menée par les autorités comoriennes publié mardi 25 juin. En clair, une erreur de pilotage est à l’origine du crash, le 30 juin 2009, du vol Airbus A310 de la Yemenia reliant Marseille aux Comores.

Cette catastrophe aérienne est liée au changement d’avion. Le vol a en effet fait escale à Sanaa, au Yémen, où les passagers sont monté à bord d’un A310, vieux de 19 ans, qui a sombré au large de Moroni.

Ce rapport d’enquête final vient ainsi confirmer l’analyse du Bureau d’enquêtes et d’analyses français qui avait déjà conclu à une erreur de pilotage. Une affirmation qui n’avait, à l’époque, pas plu aux autorités comoriennes, qui remercient, aujourd’hui, la France et les Etats-Unis pour leur « assistance technique et financière ».

Manifestation des familles des victimes

Au lendemain du crash, en mer, de l’Airbus A310 de Yemenia Airways, la communauté comorienne de France avait exprimé son mécontentement. A l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, en région parisienne, quelques ressortissants des Comores ont tenté d’empêcher le départ d’un vol de la compagnie yéménite dont ils remettent en cause la sécurité de ses avions. Selon eux, cet accident était prévisible mais les autorités françaises et comoriennes, plusieurs fois alertées, n’ont rien fait pour l’empêcher.

« Il y a eu des longueurs inexplicables, inexpliquées et j’ai été amené à saisir directement les autorités yéménites et comoriennes », a déclaré mardi, un peu plus tôt dans la journée, le ministre français des Transports, Frédéric Cuvillier, au cours de sa rencontre avec les représentants des familles des victimes, rapporte l’AFP. Cinq ans presque jour pour jour après la catastrophe aérienne, la colère des familles des victimes reste intacte. Elles pointent du doigt une enquête bâclée qui n’apporte rien de nouveau, et reprochent aux autorités comoriennes de ne pas avoir remis le rapport d’enquête final à la presse. Elles prévoient même de manifester vendredi 28 juin à Paris.

Un seul passager, une fille âgée à l’époque de 14 ans, a survécu à ce drame.

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