Côte d’Ivoire : le parti au pouvoir soutient la réforme de la Constitution


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En Côte d’Ivoire, le RHDP s’est clairement prononcé en faveur du projet de nouvelle Constitution, souhaité par le chef de l’Etat Alassane Ouattara. L’occasion pour la coalition au pouvoir de répondre à l’opposition ivoirienne qui, la semaine dernière, s’est exprimée contre cette réforme constitutionnelle.

« Ce sera au peuple, et au peuple seul de trancher lors du référendum », a indiqué Amadou Soumahoro (notre photo), le président du directoire du RHDP. « Il n’y aura ni changement de méthode ni modification de contenu », a-t-il indiqué à RFI en réponse aux 23 partis qui ont appelé au retrait du projet présidentiel de nouvelle Constitution et demandé, en lieu et place, un grand débat national.

« Vingt-trois partis, c’est beaucoup en nombre, mais qu’est-ce qu’ils pèsent politiquement dans l’opinion ? », a fait mine de s’interroger Amadou Soumahoro, avant de poursuivre : « leur avis ne nous arrêtera pas, au contraire. Le moment venu, nous irons au référendum et on verra ce que pèsent ces vingt-trois partis politiques ».

En Côte d’Ivoire, ce projet de réforme constitutionnelle, l’une des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, est très attendu. Création d’une vice-présidence, d’un Sénat, limitation du cumul des mandats, condition d’éligibilité aux fonctions électives, seules les grandes lignes de la réforme à venir sont pour l’heure connues. Elles alimentent toutefois les débats politiques dans ce pays pivot d’Afrique francophone.

A l’Assemblée nationale, les députés n’ont pas encore voté la loi organique autorisant la convocation du référendum constitutionnel prévu dans le courant du mois d’octobre. « C’est une question de semaines », nous précise un fin connaisseur de la vie politique ivoirienne, avant d’ajouter : « Guillaume Soro, le titulaire du perchoir, jouera sans doute un rôle clé dans ce processus. A coup sûr, il engagera tout son poids politique dans la bataille. Le Président Ouattara compte beaucoup sur lui pour mener à bien ce qui devrait être la réforme phare de son deuxième et dernier mandat. »

Il y a quelques jours sur RFI, au micro de notre confrère Christophe Boisbouvier, Guillaume Soro avait déclaré qu’« il était évident que la nouvelle Constitution puisse s’imbiber des leçons à tirer de la guerre que nous avons connue ». Afin sans doute de rééquilibrer les institutions et de mettre un terme définitif au funeste concept d’ivoirité. Un sentiment largement partagé par les Ivoiriens qui ne souhaitent pas revivre les affres de la guerre civile dont les stigmates se font, parfois encore, ressentir.

Par Matimy Ouedraogo

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