Côte d’Ivoire : l’opposition condamne un « procès politique » contre les pro-Gbagbo


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Le Front populaire ivoirien (FPI) a condamné un « procès politique » à l’encontre de Simone Gbagbo et de 82 partisans ou proches de l’ancien Président Laurent Gbagbo qui étaient jugés jusqu’à mardi pour leur rôle dans les troubles de la crise post-électorale de 2010-2011.

Le principal parti d’opposition de Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien (FPI), a condamné, ce mardi 10 mars 2015, un « procès politique » à l’encontre de 83 partisans ou proches de l’ancien Président Laurent Gbagbo pour leur rôle dans la crise post-électorale. C’est tout l’appareil de l’ancien régime plus la femme et le fils de l’ex-chef d’Etat qui ont été condamnés.

« Tout au long du procès, l’accusation n’a jamais réussi à prouver matériellement la culpabilité des accusés. Elle a basé son accusation sur des témoignages fallacieux de témoins non crédibles. Au total le droit n’a pas été dit et la justice n’a pas triomphé. C’est pourquoi, à juste titre, les avocats de la défense ont décidé de se pourvoir en cassation », a déclaré le FPI dans un communiqué.

Aucun préjudice

Les avocats ont aussi déploré ces condamnations basées sur aucune preuve concrète. L’accusation n’a pas été capable d’apporter des témoins crédibles.

L’Organisation des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a indiqué prendre acte de ces condamnations, tout en rappelant que la réconciliation passe pas la vérité et la justice.

L’ex-Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, le Général Dogbo Blé et le Contre-amiral Vagba Faussignaux ont été condamnés à 20 ans avec 10 autres années de privation de droits civiques. Maître Patrice Baï, les gardes du corps du Président Gbagbo et d’autres jeunes pro-Gbagbo devront s’acquitter de 15 ans de prison. Le vice-président du FPI, Sangaré Aboudrahamane, l’ancien gouverneur de la BCEAO Henri Dakoury-Tabley, et Michel Gbagbo sont, eux, condamnés à 5 ans de prison assortis de 5 autres années de privation de droits civiques. Le président du FPI écope de 18 mois de prison avec sursis.

Le FPI s’est déclaré profondément préoccupé par ce jugement qui ne s’inscrit pas dans « la dynamique de la réconciliation nationale », conclut le communiqué.

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