Côte d’Ivoire : l’ONU réclame la libération provisoire de Simone Gbagbo


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Un expert de l’ONU a demandé mercredi la libération provisoire de l’ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, détenue depuis deux ans en Côte d’Ivoire, pour relancer le dialogue national.

Contre toute attente, un des experts de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, Doudou Diène, a réclamé aux autorités ivoiriennes la libération provisoire de Simone Gbagbo, ainsi que celle de tous les autres prisonniers politiques pro-Gbagbo détenus depuis deux ans en Côte d’Ivoire. Selon Doudou Diène, « les détentions fragilisent tout le monde physiquement. Et effectivement, elle (Simone Gbagbo) semble physiquement fragilisée par ces deux ans de détention ».

Pour la relance du dialogue national

Le responsable a en effet rencontré l’ex-Première dame ivoirienne à Odienné, dans le nord-ouest du pays, où elle est en détention. Selon lui, le but d’une telle mesure est de permettre « la relance du débat politique pour que la liberté provisoire doit être suivie de la mise en oeuvre d’une justice équitable et impartiale ». Doudou Diène a toutefois évoqué « l’acte symboliquement significatif » de la justice ivoirienne après la libération provisoire de quatorze responsables pro-Gbagbo en août dernier, dont le fils de Laurent Gbagbo, Michel Gbagbo, réclamant « que ce même principe soit appliqué à tous les détenus » pro-Gbagbo qui sont toujours en détention.

Simone Gbagbo est poursuivie par la justice ivoirienne entre autres pour génocide. Elle est aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui la soupçonne de crimes contre l’humanité, lors des violences post-électorales de novembre 2010. Alors que la CPI a réclamé son extradition vers la Haye le 20 septembre, Abidjan a refusé, indiquant qu’elle sera jugée en Côte d’Ivoire.

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