Côte d’Ivoire : désintérêt des Ivoiriens pour la révision de la liste électorale


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L’opération de révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire a été prolongée jusqu’au 12 juillet prochain par la Commission électorale indépendante (CEI) qui a demandé aux différents partis politiques de mobiliser la population.

La Commission électorale indépendante (CEI) a appelé, jeudi, les partis politiques ivoiriens à mobiliser la population en vue d’encourager les inscriptions sur la liste électorale dont l’opération de révision, qui a débuté le 1er juin dernier, a été prolongée jusqu’au 15 juillet. Elle devait initialement se terminer le 30 juin, mais devant la faible mobilisation, l’institution électorale a décidé de la proroger.

« Après la crise que nous avons connue, la Côte d’Ivoire doit montrer au monde entier qu’elle est sur le droit chemin de la normalisation. Faites en sorte que les Ivoiriens, les membres de vos différents partis, participent à l’opération de révision de liste électorale, en se faisant enrôler », a déclaré le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, à l’issue d’une rencontre avec les représentants des différentes formations politiques, rapporte L’Intelligent d’Abidjan.

Mauvaise répartition des centres d’enrôlement

Seuls 185 183 nouveaux électeurs se sont inscrits sur la liste électorale alors que la CEI en attendait près de trois millions de plus. Cette opération intervient suite au quatrième Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2014. Il avait déjà été critiqué par l’opposition qui reprochait au Président Alassane Ouattara d’avoir naturalisé des centaines de milliers d’étrangers qu’ils utiliseraient comme « bétail électoral » pour l’élection présidentielle.

La faible affluence des Ivoiriens dans les centres d’enrôlement s’expliquerait notamment par leur mauvaise répartition et le manque d’information diffusée dans les médis sur l’opération. Plusieurs partis politiques d’opposition ont récemment appelé à un report des élections dont le Mouvement des forces d’avenir (MFA) et l’Union républicaine pour la démocratie (URD). La frange du Front populaire ivoirien (FPI), tendance Abou Drahamane Sangaré, avait même appelé au boycott de toutes les activités de la CEI.

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