Congo : Sassou-Nguesso, une candidature qui dérange Hollande ?


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La réforme de la Constitution dans plusieurs pays d’Afrique est en débat, notamment au Congo où une possible candidature du Président Sassou-Nguesso, en 2016, suscite un débat au sein de l’opinion publique congolaise et en France.

Le Président Denis Sassou-Nguesso, âgé de 71 ans, pourrait éventuellement se présenter pour un troisième mandat. Ce qui inquiète une partie de la population congolaise mais aussi le Président français François Hollande qui, lors d’une interview, jeudi, a mis en garde les Présidents africains qui souhaitent modifier leur Constitution à des fins personnelles.

Mise en garde de Hollande

« On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel ». Cette phrase prononcée par François Hollande, jeudi, a suscité un vif débat au Congo. A travers ses propos, François Hollande s’adresse aux Chefs d’Etat africains souhaitant rester au pouvoir, et ce, même si leurs Constitutions respectives ne le leur permettent pas.

Selon le coordinateur de la plateforme « Sauvons le Congo », Paul-Marie Mpouélé, François Hollande, à travers ses propos, s’adressait au Président Sassou-Nguesso « qui a fait adopter, en 2002, par référendum, une Constitution qui fixe bien la limite d’âge à 70 ans et la limite du nombre de mandats à deux ». Pour Paul-Marie Mpouélé, le Président qui a accepté la tenue de la Conférence nationale en 1991 ne doit pas briguer un troisième mandat.

Pour le parti au pouvoir, le discours de François Hollande ne s’adressait pas au Congo. Pierre Ngolo, Secrétaire général du PCT ( Parti congolais du Travail) est d’avis que « ni le Président Sassou-Nguesso, ni le Parti congolais du Travail n’ont pris l’option de la modification de la Constitution ». Ainsi, le Président congolais ne saurait donc être visé par les propos du Président français… D’aucuns, et non des moindres, s’irritent d’ailleurs en Afrique de cette manière dont les dirigeants occidentaux s’ arrogent le droit de faire en permanence la leçon à leurs pairs… Jacques Chirac n’avait-il pas lui même raccourci la durée du mandat des Présidents français de 7 à 5 ans pour faciliter sa propre réélection ? Et l’histoire de chaque pays justifie une analyse particulière.

Les propos de François Hollande n’ont pas fini d’agiter l’opinion publique dans plusieurs pays africains….

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