Communiqué de l’OIE : Une faune sauvage en bonne santé pour un monde plus sûr


Lecture 4 min.
Des girafes
Des girafes

Pour la troisième année consécutive, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) célèbre la Journée mondiale de la vie sauvage

En moyenne, cinq nouvelles maladies infectieuses humaines apparaissent chaque année dans le monde. Trois d’entre elles sont transmises par les animaux, le plus souvent par la faune sauvage. Dans ce contexte, l’OIE souligne l’importance d’une bonne situation sanitaire des populations d’animaux sauvages qui jouent le rôle de sentinelle pour les humains et les animaux domestiques en cas de maladie infectieuse et de pollution. La détection précoce des maladies de la faune sauvage, leur prévention et leur surveillance sont indispensables. De plus, une épidémie peut présenter un risque de déclin et même d’extinction pour des espèces déjà menacées. La santé de la faune sauvage est donc une composante essentielle de la gestion et la conservation de ces espèces.

Dans le cadre de son mandat global lui confiant la charge d’améliorer la santé et le bien-être animal, l’OIE aide ses 180 Pays Membres à réduire l’impact des maladies sur les populations d’animaux sauvages. Cet appui se matérialise en élaborant des normes sanitaires internationales et en encourageant ses Membres à renforcer leurs Services vétérinaires afin de protéger la santé et le bien-être des animaux, en particulier les aspects liés à la faune sauvage et à la biodiversité.

L’OIE garantit également la transparence sur les maladies animales grâce au système mondial d’information zoosanitaire WAHIS qui inclut WAHIS-Wild. La mission de cette nouvelle interface web est de recueillir et diffuser des informations sur les maladies des animaux sauvages.

Par l’adoption, en mai 2015 de son Sixième Plan Stratégique (2016-2020), l’OIE a réaffirmé son engagement pour la protection de faune sauvage. Ce Plan met en avant l’importance capitale de peser sur l’élaboration des politiques, l’éducation, la recherche et la gouvernance mondiale à propos de questions telles que l’interface entre la santé de l’écosystème et celle des animaux, la protection des espèces menacées et l’impact de la perte de la biodiversité sur l’apparition des maladies.

Depuis 1994, les stratégies et orientations de l’OIE concernant la faune sauvage et la biodiversité ont été élaborées en collaboration étroite avec son Groupe de travail sur la faune sauvage, composé d’experts à la renommée mondiale.

En outre, en 2015, l’OIE et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) ont conclu un accord visant à renforcer leur collaboration sur les questions de santé et de bien-être animal. Celui-ci encourage la sauvegarde de la biodiversité à travers la mise en œuvre de mesures de surveillance et de contrôles sanitaires, nécessaires pour protéger les santés animales et humaines dans le monde. Cet accord s’appliquera à des domaines tels que la sécurité et la légalité du commerce international et du transport des animaux sauvages, notamment des « espèces CITES », la sécurité et la rapidité du transport des échantillons biologiques prélevés chez ces animaux à des fins de diagnostic ou d’identification, notamment vers le réseau des Centres de référence de l’OIE, ainsi que la prévention et le contrôle des espèces exotiques invasives.

L’OIE est aussi un élément clé du Partenariat collaboratif pour la gestion durable de la faune sauvage (CPW) qui associe des organisations internationales ayant des mandats et des programmes notoires en matière de gestion et de conservation durables de la faune sauvage. L’OIE contribue de façon permanente au CPW concernant la santé de la faune sauvage par la promotion à la fois du bien-être des humains et celui des animaux. Pour finir, l’OIE collabore avec le Conseil international de la Chasse et de la Conservation du Gibier (CIC), notamment via la mise en œuvre d’un programme de formation à destination des chasseurs afin de faciliter leur contribution à la détection précoce, au signalement et à la gestion des maladies touchant la faune sauvage par le biais d’un mécanisme du type « formation des formateurs ».

Au-delà de l’aspect sanitaire, les animaux sauvages sont précieux pour les peuples et les cultures du monde entier. Ils font partie intégrante des écosystèmes dont nous dépendons tous et sont synonymes d’avantages réciproques pour les humains, les autres espèces sauvages et l’agriculture (contrôle des maladies parasitaires, pollinisation, maintien de la qualité de l’eau, alimentation). Sans oublier que dans de nombreuses parties du monde, les animaux sauvages représentent à la fois d’importantes sources de revenus et de nourriture pour la population.

Les protéger, c’est préserver notre avenir.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News