Cinq ans après sa révolution, la Tunisie n’est pas encore retombée sur ses pieds


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Voilà cinq ans jour pour jour que les Tunisiens ont mis fin au régime de Zinedine Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite. Mais l’heure n’est pas du tout à la fête, tant le pays doit faire face à de nombreux défis, notamment sécuritaires, sans compter le chômage des jeunes, qui est toujours de mise.

La Tunisie se cherche encore, cinq ans après sa révolution qui a mis fin au régime de Zinedine Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite. L’heure est loin d’être aux festivités dans le pays malgré cette date clé qui a modifié le cours de son histoire. Mais il faut le dire, la révolution n’a pas encore totalement porté ses fruits. Et de nombreux jeunes ne cachent pas leur désillusion et désenchantement. Pourtant, c’est bien eux qui étaient en première ligne du soulèvement contre la dictature de Ben Ali.

Même si elle n’a pas connu les violents soubresauts politiques des autres pays arabes qui ont aussi connu des révoltes profondes, la Tunisie doit aujourd’hui faire face à de multiples défis, tels que la question de l’insécurité grandissante dans le pays, qui est loin d’être résolue. La recrudescence des attentats meurtriers, auxquels elle a été en proie, dernièrement, tuant en majorité des touriste étrangers, en est la preuve. Une situation qui a provoqué l’effondrement du tourisme, qui constitue une manne importante de l’économie tunisienne. Le pays ne dispose pour le moment pas les moyens nécessaires pour lutter efficacement contre les attaques terroristes qui le menacent.

Les autorités sont également confrontées à un autre problème : le départ en masse de nombreux jeunes hommes et jeune filles pour rejoindre les rangs de l’organisation de l’Etat islamique. Au total, près de 6000 jeunes Tunisiens sont partis offrir leurs services au groupe armé et seuls 600 d’entre eux sont revenus, sans être inquiétés par la justice d’ailleurs.

Il faut dire que le malaise au sein de la jeunesse tunisienne persiste. Elle est toujours confrontée au chômage de masse, qui était pourtant l’un des déclencheurs de la révolte contre le régime de Ben Ali. Elle espérait que la révolution règle ce problème une bonne fois pour toute, mais en vain. Tout porte à croire que la révolution n’est pas encore aboutie. Le chemin à parcourir pour une nouvelle Tunisie, pérenne, est encore long…

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