Centrafrique : quatre morts dans des combats entre la Séléka et le FDPC


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Le 4 juin dernier, les troupes de la coalition Séléka ont lancé une nouvelle offensive sur les éléments du Front démocratique centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine. Le bilan officiel fait état de quatre morts, deux blessés et des prisonniers dans les rangs du FDPC sans oublier d’importants matériels récupérés après la mise en débandade de ces éléments.

(De notre correspondant)

Cette attaque remonte au 4 juin dernier, lorsque une mission de la Séléka a lancé un assaut sur une bande du Front démocratique centrafricain (FDPC) du général Martin Koumta Madji alias Abdoulaye Miskine. L’affrontement a eu lieu dans la région de la Nana-Mambéré, localité située à quelques kilomètres de la ville de Bouar. L’attaque a été éclair à cause de la force de frappe des éléments de la Séléka, à en croire le colonel qui a dirigé l’opération. Le bilan officiel fait état de 4 morts, deux blessés et des prisonniers dans les rangs du FDPC. Puis d’importants matériels laissés par les troupes mises en débandade ont été récupérés.

Le FDPC reste, du moins pour le moment, le seul mouvement rebelle officiellement reconnu encore actif sur le territoire national en République centrafricaine. Son leader, le général Abdoulaye Miskine a opté stratégiquement d’opérer en solitaire, quand bien même l’objectif final et d’ailleurs commun à toutes les rebellions d’avant 24 mars a été de renverser le régime du général François Bozizé dont la gestion était devenue exécrable. Alors que la Séléka a été l’initiative fédératrice de tous les mouvements rebelles pour atteindre cet objectif. Se faisant, la mission du FDPC en tant qu’organisation rebelle, devait prendre fin, en principe, avec la chute de Bozizé et son KNK. Malheureusement, Abdoulaye Miskine et ses troupes n’ont pas arrêté la lute rebelle, malgré la main-tendue du nouvel homme fort du pays, M. Michel Djotodia. Miskine a continué de faire parler de lui dans la région frontalière entre la Centrafrique et le Cameroun. Après des séries d’opérations odieuses dans cette partie du pays, le FDPC a été récemment cité dans l’enlèvement de dix personnes – des paisibles populations civiles dont des mineurs et des femmes – demandant une rançon s’élevant à 10 000 000 F. CFA pour leur libération.

Le Secrétaire général du FDPC, M. Ousman Adam, à travers un communiqué de presse, a affirmé que son mouvement « n’est associé ni de près ni de loin à une telle forfaiture indigne de sa formation d’autant plus qu’il entame des pourparlers avec les autorités du pays en vue de parvenir à la cohésion sociale et au retour définitif de la paix en République centrafricaine ». Un argument devant lequel il faut rester dubitatif. Car, on soupçonne la présence d’autres factions rebelles en Centrafrique. La secte islamiste nigéraiene, Boko Haaram, est accusée dans une affaire d’enlèvement à la frontière camerounaise avec le Nigeria. Ou tout simplement, y a-t-il eu scission au sein du FDPC ?

En attendant de démêler les responsables de cet enlèvement, les éléments de la Séléka seront toujours à leur trousse, puisque personne ne doute à la force de frappe de cette ex-rébellion qui a pris le pouvoir à Bangui aux dépens de l’ancien président François Bozizé. Si seulement ces combattants pouvaient épouser un comportement citoyen pour défendre l’intégrité du territoire.

Michel Djotodia tient à cette promesse. Le président de la transition a promis aux Centrafricains « Je prie Dieu pour que la Séléka soit la toute dernière rébellion en République centrafricaine », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec les forces vives de la nation.

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