Centrafrique : Bozizé réclame la démission de Djotodia « synonyme de chaos »


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Dans un entretien téléphonique accordé à RFI, François Bozizé, le Président centrafricain déchu par l’ancienne coalition séléka, a appelé à la démission de Michel Djotodia qui, selon lui, a « emmené l’enfer » dans le pays et est « synonyme de chaos ».

Face aux violences qui règnent en Centrafrique, le Président déchu François Bozizé est sorti de son mutisme. Et il fallait s’y attendre, il n’a pas mâché ses mots face à celui qui l’a renversé, Michel Djotodia, le Président de transition, arrivé au pouvoir en mars 2013 à la tête de l’ancienne rébellion séléka. Il a appelé à sa démission, affirmant qu’il est « synonyme de chaos » et a « emmené l’enfer » en Centrafrique. « Je crois que la seule solution pour lui, c’est de se prononcer sur sa démission, pour que la situation soit maîtrisée une fois pour toutes », selon François Bozizé.

François Bozizé a également démenti toute responsabilité dans les violences commises par les milices d’auto-défense chrétiennes, les anti-balaka (anti-machette). Alors que son successeur Michel Djotodia l’accuse d’être derrière ces milices, accusées du massacre de centaines de musulmans en représailles aux exactions de l’ex-rébellion séléka. Mais pour le Président renversé en exil, « c’est la séléka qui a amené le désordre dans le pays, la misère et la mort. Le phénomène anti-balaka vient de se manifester à la suite des exactions de la séléka à l’intérieur du pays. C’est ça qui a provoqué l’avènement des anti-balaka ! De ma position (en exil, ndlr), je n’ai pas formé une rébellion appelée anti-balaka !».

L’ex-Président centrafricain met aussi en doute les atrocités dont les anti-balaka sont accusés : « C’est vous qui le dites ! Je ne suis pas sur place ! C’est la presse qui le dit ! S’ils ont commis (des atrocités), je le condamne. C’est la confusion dans cette affaire ». François Bozizé n’écarte pas l’hypothèse de sa propre candidature à d’éventuelles élections en Centrafrique.

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