Centrafrique : Bozizé, en RDC, demande le soutien de l’ONU


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Selon un proche conseiller, le président centrafricain François Bozizé se serait réfugié en République démocratique du Congo (RDC). Son porte-parole, Gaston Mackouzangba annonce que les rebelles du Séléka contrôlent tous les points stratégiques de Bangui, la capitale.

Coup d’Etat en Centrafrique : Bozizé en RDC. François Bozizé s’est enfui en République démocratique du Congo (RDC). C’est ce que vient d’annoncer son administration qui fait savoir que les rebelles du Séléka contrôlent Bangui, la capitale, et tous les points stratégiques de la ville.

« Les rebelles contrôlent la ville. J’espère qu’il n’y aura pas de représailles », a déclaré Gaston Mackouzangba, porte-parole du président centrafricain, indique Reuters. Le président Bozizé se serait réfugié en RDC, selon un proche conseiller qui a affirmé, sous couvert de l’anonymat, « qu’il avait traversé le fleuve Oubangui dans la matinée pour gagner la RDC », rapporte 20minutes.fr. Ce dimanche matin, la rébellion Séléka avait annoncé la prise du palais présidentiel.

Bozizé demande le soutien de l’ONU

François Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 par la force, demande l’aide des Nations unies.

Les autorités de RDC « ont demandé au Haut-Commissariat aux réfugiés de transporter 25 membres de la famille de Bozizé de Zongo [localité de RDC frontalière de la Centrafrique] à Gemena », a déclaré à Reuters un représentant de l’ONU qui confirme, en outre, que le président centrafricain s’est enfui en RDC.

Le Séléka a annoncé ce dimanche matin avoir pris le palais présidentiel. Selon la rébellion, le président Bozizé ne se trouvait pas à l’intérieur de sa résidence. Samedi, le Premier ministre Nicolas Tiangaye, ancienne figure de l’opposition, a appelé le Séléka à éviter « un bain de sang » et à négocier avec le gouvernement d’union nationale.

Accusant François Bozizé, arrivé au pouvoir par la force en 2003 ; de ne pas avoir respecté les accords de paix de Libreville (Gabon), les rebelles ont repris les armes pour le renverser. Jeudi et vendredi, les villes stratégiques de Bossangoa (le fief du président) et Damara (à 75 kilomètres de Bangui) sont tombées dans les mains du Séléka.

A la suite de l’entrée des rebelles à Bangui, la capitale centrafricaine, la France a envoyé des troupes pour sécuriser l’aéroport. Les autorités françaises, qui ont demandé une réunion d’urgence du comité de sécurité de l’ONU, appellent les expatriés français à « rester chez eux ». Pour l’heure, aucune opération d’évacuation n’est prévue.

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