« Capital numérique » : comment valoriser le patrimoine audiovisuel africain ?


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« Capital numérique » est un projet pour la renaissance du patrimoine audiovisuel africain. Au total, sept partenaires africains et européens travaillent ensemble cette valorisation.

Pas moins de sept partenaires africains et européens se sont réunis dans le but de valoriser le patrimoine audiovisuel africain. Le projet, intitulé « Capital Numérique », est placé sous la responsabilité de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), avec la participation de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et la contribution financière de l’Union européenne et le concours du groupe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).

C’est au premier trimestre 2014 que le coup d’envoi à la réalisation de ce projet a été donné, avec un plan sur trois ans, pour montant s’élève à 685 000 euros, dont un apport de 500 000 euros par le programme ACP Cultures. « Capital Numérique » est axé sur trois volets :

La remise en circulation de centaines d’œuvres numérisées par la Bibliothèque nationale de France (BnF)

Les films et séries détenus depuis 25 ans par le Fonds francophone de production audiovisuelle connaîtront désormais une nouvelle diffusion, grâce notamment à la société Côte Audiovisuel qui est le premier fournisseur de programmes d’Afrique francophone, et au portail de vidéo à la demande Africafilms.tv.

– La mise en place d’un cadre juridique propice à la sauvegarde du patrimoine audiovisuel et la valorisation des archives des télévisions nationales ;

« Capital Numérique » pourra ainsi soutenir l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui entend harmoniser les législations sur le droit d’auteur dans ses huit Etats membres. Une directive, permettant d’instaurer le dépôt légal audiovisuel, sera adoptée. Cet axe, dont la première phase aura lieu les 28 et 29 avril 2014 à Ouagadougou, la capitale du Burkina Fasa, au cours d’un atelier de cadrage de la Commission de l’UEMOA, sera mené par un groupe d’experts africains et deux experts de l’INA. L’objectif de cet atelier est, selon Laure de Lestrange, directrice de communication à l’INA, « d’accompagner la réflexion du comité d’experts de l’UEMOA et définir une méthodologie de travail, en vue de la mission que ces derniers vont mener courant mai/juin dans les 8 Etats membres de l’UEMOA, pour collecter et analyser les textes juridiques en vigueur sur les archives audiovisuelles et le dépôt légal notamment ».

– La valorisation des archives des télévisions nationales ;

Dans 19 pays d’Afrique subsaharienne et à Haïti, les télévisions publiques ont été équipées depuis plusieurs années d’un même logiciel de numérisation et d’indexation, mis au point par le CIRTEF (Conseil international des Radios et Télévisions d’Expression française), intitulé AIME (Archivage interactif multimédia évolutif). L’INA a cependant développé une nouvelle version. Pour cet axe, « Capital Numérique », vise à permettre une mise en réseau des fonds d’archives de ces télévisions, grâce à une nouvelle plateforme nommée : « Archibald », élaborée par l’INA et mise en place par le CIRTEF. Ainsi, des échanges pourront être créés et permettront de produire de nouveaux programmes à base d’archives.

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