Cameroun : «Toujours prendre le temps d’étudier le projet qu’on veut lancer»


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Sur invitation de la Chorale St Dominique de la Paroisse universitaire St Thomas d’Aquin de Douala, Monsieur Casimir Engala vient d’animer un séminaire portant sur le montage de projet et élaboration d’un plan d’affaires. C’est avec plaisir qu’il se prête aux questions d’Afrik.com.

Afrik.com : Qui est Monsieur Casimir Engala?

Casimir Engala :
Casimir ENGALA est un camerounais qui, à l’image de plusieurs de ses compatriotes, est animé par le souci ardent de contribuer, au mieux de ses capacités, au rayonnement de son pays et aux mieux être de l’Homme.

Convaincu qu’il n’est de valeur que l’Homme, parce que toute chose doit conquérir à son épanouissement, en cela qu’il a plu au Créateur de toute chose de le placer au sommet de la création, il s’emploie à traduire cette conviction dans les multiples occupations qui sont les siennes.
Employé dans les Services du Contrôleur Supérieur de l’Etat, en qualité de Contrôleur de l’Etat, votre interlocuteur est spécialiste des questions de finance, comptabilité, audit, contrôle et stratégie des entreprises. Il est également spécialiste en suivi-évaluation des projets. Outre son métier d’auditeur pour le compte de la Présidence de la République du Cameroun, il enseigne depuis plusieurs années dans diverses grandes écoles et est consultant pour le compte de plusieurs organisations publiques et privées.

Et last, but not The least, il est un chrétien catholique pratiquant, fidèle de la première heure à la Paroisse universitaire St Thomas d’Acquin.

Afrik.com : En date du 28 octobre 2017 dans la Salle St Albert Le Grand de la Paroisse universitaire St Thomas d’Aquin de Douala, vous avez formé près d’une centaine de personnes sur le Montage de projet et l’élaboration d’un Business Plan. Quel était le but ?

Casimir Engala :
Il sommeille en chaque personne un entrepreneur très souvent conscient, mais qui se heurte à divers obstacles, dont la difficulté à évaluer ses idées d’entreprise et à leur donner progressivement un corps, dans le cadre d’un projet.

Bien des fois, les plus hardis se lancent, d’emblée, une fois l’idée ayant jailli de leur esprit. C’est une démarche fort courageuse, volontaire, voire volontariste. C’est aussi une démarche fort risquée, qui accroit exponentiellement les possibilités d’échecs, de découragement et de frustration de ceux qui l’empruntent.

Le but de ce séminaire était donc premièrement de sensibiliser les participants sur la nécessité de l’évaluation préalable de toute idée de création d’entreprise, ou de mise en œuvre de toute initiative à vocation entrepreneuriale. « Toujours penser sérieusement, avant d’agir ! »
Il s’agissait également de transmettre aux participants des outils opérationnels, des attitudes et des aptitudes leur permettant d’opérer une migration réussie de l’idée au projet.

Afrik.com : Qu’attendez-vous des participants à cette rencontre dont l’importance n’est plus à démontrer ?

Casimir Engala :
La finalité de ce séminaire était de faire manifester l’entrepreneur en chacun de nous. J’ai eu le plaisir d’écouter tous les participants, qui fort heureusement, sont des entrepreneurs en herbe, pour les uns, encore en puissance, pour les autres, et en voie d’accomplissement pour certains. Mon souhait est donc de voir structurer les actions et les pensées entrepreneuriales en chaque participant, pour que des initiatives efficaces et pérennes de création ou de développement d’entreprises prennent corps.

Il ne s’agit pas de voir naître autant d’entreprises que de participants à ce séminaire. Cela serait aussi irréaliste qu’inefficace, car comme on l’a vu, une entreprise c’est la conjugaison harmonieuse de plusieurs compétences orientées vers la satisfaction de besoin existant de manière pérenne dans un marché. Or, si chacun agit seul et se ferme dans une attitude nombriliste, la complémentarité pourtant évidente, à reconnaître, structurer et bâtir, n’opère pas. Chacun devient offreur, et en face, il n’y a pas de demandeur, donc pas de marché, et à l’arrivée, pas d’entreprise.

Mon souhait le plus ardent est de voir les uns et les autres prendre conscience de la force d’autrui dans la réalisation de l’idée qu’ils portent, du projet qu’ils veulent bâtir. En matière d’entreprise, la puissance du réseautage, de la mutualisation des efforts, du groupe, du rapprochement est décuplée. Elle est source de synergie et ouvre sur des capacités infinies. Les échanges que nous avons eus, à l’entame du séminaire, lors du brise glace, sont fort évocateurs à ce propos : Les participants étaient de tous les profils de compétence, de tous les corps de métiers. Ils offraient en cela de sérieuses possibilités de mutualisation et de réseautage. C’est me semble t-il, un des plus grands enseignements tirés de cet exercice, en premier, par moi qui ai eu l’honneur et le plaisir de l’animer.

Afrik.com : Quel est votre sentiment à l’issue de cette cérémonie ?

Casimir Engala :
L’enthousiasme des uns et des autres, leur ouverture, par le biais de questions et de contributions diverses montrent la pertinence de l’activité, et, si je puis me le permettre, son succès.
C’est donc, d’abord, tout à l’honneur des organisateurs qui ont su identifier une thématique pertinente, présentant un intérêt certain pour un public des plus diversifiés. C’est aussi le mérite de chaque participant d’avoir répondu présent, en ne se limitant pas seulement à assister, mais en participant effectivement aux travaux. Pour ma part, j’ai pris le plus grand plaisir à être un acteur de ce bel exercice. J’espère que plusieurs du genre suivront.

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