Cameroun : succès dans la lutte contre la lèpre


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Enfant lèpre

Le Cameroun a célébré le 26 janvier 2014 la 61ème Journée mondiale de la lèpre, maladie contre laquelle il lutte efficacement depuis de nombreuses années. Le pays s’inscrit désormais dans la norme de l’Organisation Mondiale de la Santé avec moins d’un cas de lèpre pour 10000 habitants.

La lutte contre la lèpre constitue de longue date une priorité de santé publique au Cameroun, notamment grâce à la mobilisation des membres du CERAC, association fondée par la Première Dame Chantal Biya, qui était ce dimanche 26 janvier dans la léproserie de Dou’ou Bekolo à Ayos.

L’implication personnelle de Chantal Biya

Le Cercle des Amis du Cameroun, au cours de la 61ème Journée mondiale des lépreux, a rendu visite à la léproserie d’Ayos en apportant du soutien et du réconfort aux malades et aux familles des malades. Un geste de solidarité qui s’est matérialisé par la distribution des dons à l’instar de médicaments, de vêtements, de matériel agricole, de produits de première nécessité et de bien d’autres cadeaux aux malades.

L’ensemble des discours prononcés au cours de cette célébration on permis de faire le point sur l’évolution de la lèpre au Cameroun en général, et au sein de la communauté d’Ayos en particulier, placée depuis 2004 sous la responsabilité du Ministère des Affaires sociales.

Un drame médical mais aussi social

La situation des malades relève en effet d’un problème social car selon le maire de la commune d’Ayos Nicolas Zibi Samba, ces derniers vivent dans une misère totale. Bien qu’étant touchés par la générosité de l’épouse du Président de la République, Chantal Biya, les pensionnaires n’ont pas manqué de présenter leurs doléances, a travers leur porte- parole Lucien Tchangoua, sur la nécessite de la prise en charge de leurs soins médicaux et de la scolarisation des enfants malades.

Pour Chantal Biya, Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO, « il importe donc d’intensifier la lutte en multipliant les gestes de solidarité et de générosité envers les personnes malades ».

L’action du Ministère de la Santé

Mais au-delà de la mobilisation du CERAC à la léproserie, on relève également la mobilisation à cette occasion du Ministère de la Santé publique. Le Ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a notamment incité la population à se faire dépister dès les premières apparitions des signes de la lèpre, qui se traduisent le plus souvent par des taches sur la peau, généralement plus claires que le reste de l’épiderme. La dépigmentation marque en effet la première attaque des tissus par la maladie .

Une réaction rapide, grâce à un dépistage précoce, pourrait permettre de traiter immédiatement et donc de limiter le nombre de victimes chaque année. Le Ministre de la Santé a en particulier souligné que le traitement de la lèpre au Cameroun « est gratuit », toute personne dépistée ou atteinte de la lèpre pouvant désormais recevoir le traitement gracieusement. Une action qui porte ses fruits : le Cameroun compte actuellement 347 cas de lèpre recensés seulement contre 25031 en 1985 !

Comme le déclarait Raoul Follereau en 1961, « cela va-t-il durer ? Laisserons nous mourir, pourrir, quinze millions d’êtres humains alors que nous savons maintenant qu’on peut les soigner, les sauver, les guérir ? » La lutte contre la lèpre fait appel à la sensibilité de tous, à l’égard de toutes les personnes atteintes. Elle est une priorité au Cameroun pour que la proportion de malades dans la population continue à décroître chaque année.

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