Cameroun : ouverture de la 1ère galerie d’art contemporain à Yaoundé


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L’exposition inaugurale de la galerie d’art contemporain de Yaoundé, financée par l’Agence française de Développement (AFD) et l’Institut Français du Cameroun (IFC) dans le cadre du volet Culture du C2D, s’est clôturée fin juillet. Succès indéniable pour cette première.

Le 30 mai, la Galerie d’Art Contemporain de Yaoundé (GACY) a été inaugurée par Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Arts et de la Culture camerounais et Gilles Thibault, ambassadeur de France au Cameroun.

yaounde_.jpgLe temps de l’exposition, elle a accueilli plus de 1150 visiteurs d’après les chiffres de l’IFC. Le public, majoritairement jeune et yaoundéen est surtout composé de passants, attirés par l’imposante sculpture du « notable » de Joesph Francis Sumegne postée à l’entrée du bâtiment. Par ailleurs, les classes et le jeune public venus avec des associations ont particulièrement favorisé le bouche-à-oreille auprès des adultes.

L’exposition inaugurale « Cheminement, art contemporain au Cameroun » présente une sélection d’œuvres d’artistes plasticiens camerounais, artistes confirmés ou jeunes talents. Le commissaire d’exposition, Landry Mbassi, a voulu représenter la richesse culturelle et plastique du Cameroun à travers une quarantaine d’œuvres : peinture, sculpture, photographie, dessin, vidéo, performance… Tous les médias sont mis à l’honneur.

L’art au service du développement

Cette galerie représente donc un excellent « outil de promotion et de rayonnement de l’art contemporain » : espace d’expression et de partage, la galerie permet de faire connaître des artistes locaux qui ne disposaient pas de lieu d’exposition adéquat jusqu’à présent, mais également des artistes camerounais en vogue à l’international, qui ont peu de visibilité dans leur pays. Certaines œuvres ont d’ailleurs déjà été vendues.

Lionel Manga a dit que « le développement était une question d’esthétique ». En intégrant une composante culture au deuxième Contrat de désendettement et de développement (C2D) entre le Cameroun et la France, le gouvernement a ainsi montré l’intérêt qu’il porte à la culture et à son potentiel de développement et de création d’emplois.

Ce volet culturel du C2D comprend également des projections de films africains, des formations aux métiers techniques du cinéma ou encore la création d’un ouvrage sur l’architecture de Yaoundé. Toutes ces actions visent à développer les différentes industries culturelles et le tourisme culturel mais également à apporter des valeurs et des repères, formateurs d’une identité et d’une mobilisation collective. Le développement social via la culture n’est donc pas à sous-estimer.

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