Cameroun : la danse Bafia, symbole d’une identité culturelle forte


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Si vous êtes de passage au Cameroun pour la première fois, allez poser la question à n’importe quel habitant sur la manière d’exécuter la danse Bafia et il vous dira certainement une chose : « faites deux pas en avant, un pas en arrière». Toutes les populations du pays connaissent cette danse devenue, au fil du temps, l’élément qui permet d’identifier les ressortissants d’une ville du pays : Bafia.

La danse traditionnelle de Bafia est l’une des danses les plus élégantes du Cameroun. Pour l’exécuter, il vous faut maîtriser votre corps, il faut le laisser parler, accepter d’être dirigé par lui et surtout, le mettre en mouvement au rythme de la musique. Vous devez avoir le sentiment de communier avec lui. Tout se passe au niveau des épaules et les articulations doivent bouger de manière très lente, en s’associant avec les pieds qui donnent le rythme.
Lorsque vous regardez exécuter cette danse par des professionnels, vous êtes tout de suite ébloui par le la flexibilité du corps et la souplesse des mouvements. Ce qui caractérise cette danse, c’est le charme, l’élégance, la posture et les expressions du visage des danseurs qui transmettent un sentiment de joie et de dynamisme.

Cette danse a donné naissance à une expression très connue de tous les Camerounais et même des étrangers : « faire la danse bafia », une façon d’exprimer une situation qui a du mal à avancer. « C’est devenu une tradition chaque fois que j’arrive au Cameroun, je fais toujours un tour à Bafia pour assister au festival Mbam-Art, un évènement au cours duquel je peux apprécier les danseurs qui se livrent lors des compétitions très relevées », déclare Ismaël Mouhamadou, partenaire de jovago.com.

Plus qu’une représentation artistique, la danse Bafia est devenue une identité culturelle et même touristique. Elle attire et fascine de nombreux curieux qui trouvent en elle la symbolisation du partage. Les visiteurs qui arrivent au Cameroun ont très souvent un réflexe, celui de faire un transit dans la ville de Bafia, bastion où se pratique le plus ladite danse.

Par Pierre Mbelek

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