Cameroun, Interview : l’UNESCO s’engage pour l’éducation


Lecture 4 min.
arton59295

Madame Ana Elisa de Santana Afonso, Directrice du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale fait le point pour Afrik.com à l’issue de l’atelier national de concertation sur la mise en place de la plateforme sectorielle sur le Système d’information et de gestion de l’éducation (SIGE) tenu du 16 au 18 août 2017 à l’hôtel la Falaise de Douala-Bonanjo.

Afrik.com : Madame la Directrice du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale, vous venez de présider une rencontre de trois jours dans les locaux de l’hôtel la Falaise de Douala-Bonanjo, co-organisée par la Commission nationale Camerounaise pour l’Unesco (COMNAT), les activités des ministères du secteur de l’éducation et de la formation et ceux de l’Unesco. Peut-on avoir la quintessence de cette importante rencontre ?

Ana Elisa  : Il y a bientôt deux ans, après le forum mondial sur l’éducation d’Incheon, et l’adoption de la Déclaration pour l’éducation 2030, la communauté internationale définissait au sein de l’agenda pour le développement durable, une nouvelle vision de l’éducation pour les quinze prochaines années, fondée sur l’équité, l’inclusion et la qualité et s’inscrivant dans la perspective d’une éducation tout au long de la vie pour tous. Le SIGE (Système d’information et de gestion de l’éducation) était au cœur de cette vision.

Le gouvernement Camerounais et ses partenaires au développement avaient élaboré et endossé la Stratégie révisée du Secteur de l’éducation et de la formation arrimée au DSCE et couvrait la période 2013-2020.
La présente rencontre nationale visait principalement à organiser une concertation entre les différents ministères en charge du secteur de l’éducation et de la formation, les structures nationales impliquées dans le fonctionnement du Système statistique national ainsi que les partenaires techniques et financiers autour du processus de mise en place de la plateforme sectorielle sur le SIGE. Les échanges ont permis de définir les contours institutionnels et l’architecture technique du SIGE sectoriel, les rôles et les responsabilités des différentes structures impliquées ainsi que les mécanismes de gestion et de coordination.

Afrik.com : Et pour relever un tel défi, qu’y a-t-il lieu de faire ?

Ana Elisa : Pour relever un tel défi, l’une des priorités majeures de la stratégie sectorielle porte sur la mise en place d’une plateforme sectorielle sur le SIGE qui vise l’harmonisation et la fédération des systèmes d’information existants au sein des différents ministères en charge de l’éducation.

La mise en place de cette plateforme sectorielle sur le SIGE nécessite également l’utilisation d’une application informatique appropriée. A cet effet, à travers une correspondance du MINEPAT (Ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire), le gouvernement a sollicité le concours de l’Unesco pour mettre à sa disposition la plateforme informatique STATEDUC utilisée dans une vingtaine de pays d’Afrique Subsaharienne pour la gestion des SIGE.

Pour relever un tel défi, il est indispensable de prendre en compte les préoccupations de l’ensemble des structures nationales impliquées tout en tenant compte des réalités institutionnelles liées au dispositif organisationnel du secteur de l’éducation et de la formation administrative par plusieurs départements ministériels.

L’atteinte des objectifs de ce vaste programme repose également sur l’existence d’un système d’information adéquat en mesure de fournir aux décideurs et aux acteurs du système éducatif, les données fiables pour appuyer efficacement la prise de décision. L’atteinte de cet objectif passe par la mise en place d’un système d’information performant en mesure de produire régulièrement et dans les délais requis les données quantitatives et qualitatives indispensables à la bonne gestion du système éducatif.

Afrik.com : L’UNESCO sera-t-elle disponible à poursuivre son accompagnement à cette feuille de route ?

Ana Elisa  : Quant à l’UNESCO, et par ma voix, je réitère la disponibilité de l’organisation à poursuivre son accompagnement, notamment stratégique et technique pour la mise en oeuvre effective de cette importante feuille de route.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News