Cameroun : ces fonctionnaires fictifs qui polluent la Fonction publique


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La célébration de 21e édition de la journée africaine de la Fonction publique, ce mardi 23 juin 2015, a été marquée au Cameroun par la dénonciation des « fonctionnaires fictifs » ou encore « travailleurs fantômes ».

A Yaoundé,

La 21e édition de la journée africaine de la Fonction publique a été célébrée ce mardi 23 juin 2015 sous le thème « Le rôle des services publics dans l’autonomisation des femmes, l’innovation et l’accessibilité des services ». La célébration d’un tel évènement en Afrique vise à découvrir des nouveautés, récompenser l’excellence dans le secteur public, encourager l’innovation et améliorer le professionnalisme dans la fonction publique.

Au Cameroun, la célébration de cette journée a été présidée par le ministre de la Fonction publique, Michel Ange Angouin, qui a indiqué que le gouvernement était engagé dans la valorisation du capital humain, comme prévu dans le document de stratégie de croissance et de développement. La célébration de cette journée dans ce pays d’Afrique centrale a été marquée par la dénonciation des « fonctionnaires fictifs » ou encore « travailleurs fantômes ». En effet, certains fonctionnaires, affectés dans des localités éloignées, brillent par leur absentéisme dans leur lieu d’affectation, tout en percevant leur salaire à la fin du mois. Des mesures ont alors été prévues par le MINFOPRA (Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative).

Pour lutter contre ce phénomène de « fonctionnaires fictifs », Jeanne Eba’a Zibi, Conseiller technique n°2 au MINFOPRA, parle d’un comité de nettoyage de ce département ministériel qui travaille en collaboration avec des membres de tous les autres ministères du pays. En effet, « chaque année, le comité se réunit pour voir qui est fonctionnaire au travail et qui n’est pas au travail. Il y a des fonctionnaires qui voyagent pour de longues périodes à l’étranger et qui continuent à gagner leur salaire de la Fonction publique ».

Par ailleurs, d’après Jeanne Eba’a Zibi, les projets d’avenir pour se débarrasser des fonctionnaires fictifs prévoient la mise sur pied des opérations « Antilope et SIGIPES » du MINFOPRA. « L’opération Antilope est l’informatisation du salaire des fonctionnaires tandis que le personnel de l’Etat et de la paie (SIGIPES) gère le fonctionnement de la carrière du fonctionnaire. Lorsque ce projet sera mis en place, il sera appelé SIGIPES 2 et il va traiter les deux : salaire et profil de carrière de tous les fonctionnaires. Lorsque SIGIPES 2 sera opérationnel, d’ici la fin de l’année, nous saurons qui est fonctionnaire et ce qu’il gagne. De cette façon, les travailleurs fantômes seront rapidement détectés car ils ne sauront avoir un profil de carrière en plus de leurs noms. Nous allons ainsi continuer à moderniser la gestion de la fonction publique au Cameroun », a-t-elle indiqué.

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