Burkina : Salif Diallo élu président de l’Assemblée nationale


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Le vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Salif Diallo, a été élu mercredi président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso.

Il est désormais le numéro 2 du Burkina Faso. Salif Diallo, ancien bras-droit de Blaise Compaoré, vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a été élu mercredi président de la nouvelle Assemblée nationale du Burkina. Agé de 58 ans, ce n’est pas étonnant que Salif Diallo soit élu à ce poste puisqu’il est le vice-président du MPP, parti du nouveau président Roch Marc Christian Kaboré. Sa nomination intervient ainsi au lendemain de l’investiture du nouveau président élu.

Considéré comme étant l’un des anciens cadres du pays le plus proche du président déchu, depuis les années 1990, Salif Diallo a occupé de nombreuses hautes fonctions, dont directeur de cabinet de Blaise Compaoré alors ministre sous la révolution « sankariste » (1983-1987). Il a également été plusieurs fois nommé dans divers gouvernements sous la présidence de Blaise Compaoré.

Mais suite au projet de Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir en tentant de modifier la Constitution, notamment l’article 37, Salif Diallo décide en janvier 2014 avec Roch Marc Christian Kaboré et d’autres barons du régime de s’opposer au chef d’Etat déchu. Ils fondent alors le MPP avec lequel ils ont remporté les élections présidentielle et législatives fin novembre.

Salif Diallo a remporté 78 voix sur les 127 que compte l’Assemblée. Lors des législatives du 29 novembre, le MPP a obtenu 55 sièges. L’UPC, parti de Zéphirin Diabré, arrivé en deuxième position lors de la présidentielle, juste derrière Roch Marc Kaboré, a obtenu 33 sièges et le parti du président déchu Blaise Compaoré, 18 sièges. Et une demi-douzaine de petits partis ont formé un groupe de 14 députés et annoncé leur ralliement au MPP.

Avec ses nouveaux dirigeants, le Burkina Faso devrait tourner définitivement la page des soubresauts politiques qui l’ont ébranlés entre 2014 et 2015. Mais la tâche pour redresser le pays est immense, sans compter le chômage des jeunes toujours très important.

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