Burkina : la photographe Leïla Alaoui trentième victime des attaques terroristes


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Leïla Alaoui
Leïla Alaoui

La photographe franco-marocaine Leïla Alaoui est décédée, lundi soir, des suites de ses blessures après avoir été touchée lors des attaques terroristes qui ont frappé la capitale burkinabè, Ouagadougou. Elle devient ainsi la trentième victime de cette tuerie revendiquée par Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Leïla Alaoui est la trentième victime des attaques de Ouagadougou. Grièvement blessée dans les attaques terroristes qui ont frappé la capitale burkinabè, la photographe franco-marocaine a succombé, lundi soir, des suites de ses blessures. « La jeune femme est décédée vers 21h15, dans une clinique de la capitale, Ouagadougou, des suites d’un arrêt cardiaque », a indiqué l’agence de presse marocaine MAP, citant l’ambassade du Maroc au Burkina Faso. « La dépouille de la défunte sera rapatriée au Maroc aussitôt après l’accomplissement des procédures requises », selon l’agence marocaine.

La photographe avait été blessée par balles, vendredi soir, alors qu’elle se trouvait à la terrasse du café-restaurant Cappuccino. Transportée à l’hôpital, elle avait été opérée durant plusieurs heures. « Leïla a été touchée par les balles du terroriste à bout portant au poumon, à l’abdomen, au bras, à la jambe et au rein », a indiqué, lundi, sur Facebook, sa mère Christine Alaoui.

Sur les réseaux sociaux, on peut lire de nombreux messages pour lui rendre hommage. A l’instar du Franco-Marocain Brahim el-Mazned, fondateur du Festival Visa for music, qui a écrit : « Repose en paix ma chère Leïla Alaoui ». La ministre française de la Culture Fleur Pellerin a dit sur Twitter être « bouleversée », saluant la mémoire d’une « jeune et talentueuse ».

Il faut dire que la photographe qui se trouvait au Burkina Faso dans le cadre d’une mission pour l’ONG Amnesty International était reconnue dans son milieu professionnel, au Maroc, en France, ainsi qu’au Liban, où elle vivait une partie de l’année. Après New York, Dubaï ou encore l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris, son travail avait été exposé, ces dernières semaines, jusqu’à ce dimanche, à la Maison européenne de la photographie, à l’occasion d’une Biennale dans la capitale française.

Les attaques de Ouagadougou sont une première au Burkina Faso même si l’on savait que le pays était menacé par les groupes terroristes. La population est encore sous le choc face à une tuerie d’une telle ampleur, alors que le nouveau Président élu, Roch Marc Kaboré, vient à peine de s’installer, après plus d’un an de soubresauts politiques dans son pays.

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