Burkina Faso : la société civile exige une clarification du statut de Blaise Compaoré


Lecture 3 min.
osc-chez-le-president-michel-kafando.jpg

Des membres de la coordination d’organisations de la société civile (OSC) étaient face à la presse, ce jeudi 12 mars 2015, au Centre national de presse Norbert Zongo à Ouagadougou, suite à leur rencontre avec le président de la Transition du Burkina Faso, Michel Kafando. Les échanges ont porté essentiellement sur la clarification du statut du l’ancien Président Blaise Compaoré réfugié en Côte d’Ivoire.

À Ouagadougou,

C’est au Centre national de presse Norbert Zongo à Ouagadougou, suite à leur rencontre avec le président de la Transition, Michel Kafando, que la société civile du Burkina Faso s’est donnée rendez-vous pour débattre du statut du l’ancien Président Blaise Compaoré, actuellement réfugié en Côte d’Ivoire. Ils ont confié que lors de leur rencontre avec le chef de l’Etat, d’autres points, notamment la démilitarisation de la politique, les menaces sur les leaders politiques et leurs militants et sur les leaders de la société civile. Selon eux, les crimes économiques et de sang non encore tranchés ont aussi été abordés.

Le mardi 10 mars 2015, le Président du Faso, Michel Kafando, a en effet reçu en audience les membres de la coordination, qui est composée d’environ 40 OSC dont le Balai citoyen, Collectif anti Référendum (CAR), Front de résistance citoyenne (FRC), Institut Free Afrik, Tocsin, mouvement en Rouge, AFRIKAMBA, mouvement Brassard noir, Réseau Barké, Terre à vie, Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), APDC, mouvement « Ça suffit », Mouvement « Je m’engage pour ma patrie », entre autres. Les échanges ont duré près d’1h30mn et six principales préoccupations ont été soumises par le comité exécutif de cette coordination au Président de la Transition :

De la démilitarisation de la politique, la fin de la politisation de l’armée et la dissolution de RSP

De l’impunité des crimes politiques, la conduite le l’ex-majorité à répondre de leurs actes devant la justice et que Paramanga Ernest Yonli soit relevé de ses fonctions de président du Conseil économique et social (CES) conformément à la Charte de la transition, pour avoir soutenu ouvertement la modification de l’article 37. Les OSC demandent également l’annulation des nominations des personnes ayant participé au dernier Conseil des ministres du régime Compaoré tenu le 21 octobre 2014.

Des dossiers de crimes de sang et de crimes économiques, la réouverture de certains dossiers qui, selon eux, ont trop durée dans les tiroirs

De l’hommage aux martyrs de l’insurrection populaire. L’organisation de cette cérémonie d’hommage le plus rapidement possible, justice pour les martyrs, indispensable, constituant un préalable à la réconciliation nationale et la prise en charge des ayants-droits des victimes qui doit être mise en œuvre comme une condition essentielle de l’apaisement des cœurs.

De l’insécurité des militants et des menaces proférées à l’encontre des leaders de la société civile. La coordination réclame plus de sécurité pour eux qui sont très fréquemment menacés.

De la clarification du statut de Blaise Compaoré. En clair, soutient Me Kam, la clarification du statut de l’ancien Président burkinabè réfugié à Abidjan relève de la préservation des bonnes relations amicales entre les Etats. « Blaise Compaoré, poursuit-il, n’est pas un simple étranger en Côte d’Ivoire. C’est un ancien Président. Et dans tous les pays du monde, une telle situation suscite bien de questions. La question qui se pose donc est de savoir si des personnes de ce genre ont le droit de s’intéresser aux questions politiques de leur pays d’origine. Etant donné que, informe le porte-porte de la délégation, des militants de l’ex-majorité (CDP) rendent visite au Président Compaoré depuis Abidjan. C’est pourquoi, les OSC veulent être situées exactement sur le statut juridique de Blaise Compaoré ».

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News