Brahim Fritah chronique sa « cour de récré »


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Dans sa « Chronique d’une cour de récré », le réalisateur Brahim Fritah nous livre ses souvenirs d’enfance. Une histoire à savourer au cinéma L’Ecran de Saint-Denis, en île de France, à l’occasion du 8e Panorama des Cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient qui se déroule du 4 au 21 avril 2013.

1980, quelque part dans la banlieue de Paris. Brahim raconte avec tendresse un quotidien baigné entre l’usine où son père, d’origine marocaine, travaille et l’école. En coulisse, le jeune garçon âgé de dix ans vit comme n’importe quel autre enfant de son âge les aventures d’un écolier. Et que d’aventures. Entre « pseudo-amourettes », copains et punitions, Brahim trouve le temps d’acquérir une prise de conscience à l’image de celle d’un adulte, lorsqu’il apprend que l’usine où son père est gardien doit fermer. Inimaginable pour cet enfant qui ne veut surtout pas quitter son école, ses copains et son espace de vie. Brahim ne peut croire à une « Mission impossible » et se dit que tout est en réalité possible. Comme s’unir d’amitié avec Salvador, son meilleur ennemi devenu son inséparable. Il se découvre alors une passion : la photographie qui le mènera dix ans plus tard aux Arts-Déco. On ressent les influences de Chaplin

Cette époque-là, les années 80, marque la fin des années glorieuses. La vie du jeune Brahim éclate en conflit social. Contraint de quitter sa maison, il laisse derrière lui les doux souvenirs d’une cour d’usine mais aussi et surtout d’une cour de récré…

L’antithèse des banlieues bétons

Tiré d’une histoire vraie, le récit de « Chronique d’une cour de récré » appartient à 80% à Brahim Fritah, le réalisateur. Ce dernier a voulu donner une image de la banlieue qui se veut différente de celle des médias. L’image d’une banlieue industrielle plongée en plein cœur de la végétation, à l’écart de la ville.

« Chronique d’une cour de récré », c’est un monde d’ouvriers et d’immigrés que l’on n’a pas l’habitude de voir dans d’autres films. Et pour donner une grandeur nature à cette autobiographie cinématographique, beaucoup de noms et une grosse part de réalité ont été gardés. De plus, les jeunes acteurs sont tous issus de Seine-Saint-Denis où a eu lieu le tournage en été 2011.

Ce film signe ainsi le premier long métrage, drôle et intime, de Brahim Fritah qui s’était déjà fait remarquer après plusieurs court-métrages, notamment avec « La femme seule » en 2004.

Brahim Fritah, de nationalité franco-marocaine, est né à Paris en 1973. Il a étudié à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs (Ensad) de Paris, dans la section vidéo/photo. Habitué des court-métrages, « Chronique d’une cour de récré » est son premier long-métrage. Ses oeuvres ont été présentées dans plusieurs festivals.

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