Bénin : concours de la fonction publique, en espérant réduire le chômage


Lecture 2 min.
arton43497

Le samedi 25 octobre 2014, des milliers de jeunes diplômés iront composer dans l’espoir de décrocher des postes au sein de la fonction publique béninoise. Pourtant, il n’est pas dit que cela contribue effectivement à réduire le taux de chômage dans le pays.

De notre correspondant à Cotonou

Au Bénin, l’organisation des concours de la fonction publique rime presque toujours avec le spectacle de foules entières de jeunes diplômés se bousculant dans des files interminables afin de déposer leurs dossiers. Mais derrière les perspectives d’emploi, il est essentiel de ne pas occulter le problème posé par un si grand nombre de candidat : celui d’un taux de chômage en nette progression depuis quelques années. A quoi peut-il être attribué ?

Les raisons sont nombreuses à bien des égards. L’inscription dans la plupart des facultés étant désormais gratuite, nombreux sont les jeunes qui ont la possibilité de suivre des études. S’il s’agit à priori d’une excellente nouvelle, force est de constater qu’aucune réforme n’est réellement mise en place pour assurer leur insertion professionnelle.

Dès lors, il n’est pas surprenant de voir postuler plus de 6 000 jeunes diplômés à des concours où il y a moins d’une trentaine de postes à pourvoir. En outre, les efforts de l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE), censée réduire le taux de chômage des jeunes, sont loin d’être suffisants.

Par ailleurs, les irrégularités et fraudes constatées pendant un des derniers concours (une candidate avait déposé une plainte auprès du médiateur de la République pour signaler la substitution de son nom par celui d’un autre) tendent à décrédibiliser les recrutements effectués dans la fonction publique.

En somme, seuls quelques uns des 2 750 000 diplômés sans emploi que compte le Bénin obtiendront gain de cause suite à ce concours. Pour les autres, il faudra encore patienter, ou envisager très sérieusement l’alternative de l’auto-emploi.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News