Attaque à Nairobi : les dessous de l’intervention d’Israël


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Le siège du centre commercial Westgate à Nairobi, où des shebabs somaliens étaient retranchés depuis samedi, a pris fin. Un pays a tout particulièrement été actif au cours de cet évènement aux côté des soldats kényans, il s’agit d’Israël. Pourquoi ?

Les hommes de Sayeret Matkal sont dès les premières heures arrivés en renfort aux soldats kényans pour mettre un terme à la prise d’otages du Westgate, à Nairobi, par des shebabs somaliens. Sayeret Matkal est une unité de dernier recours des forces spéciales de Tsahal. Créée en 1957, cette unité est composée des meilleurs soldats d’Israël, dont l’une des principales missions est la lutte contre le terrorisme. Selon d’autres sources des hommes de Yamam auraient également été dépêchés sur place. Il s’agit d’une unité spéciale anti-terroriste israélienne très active en Israël depuis 1974 et est doté de moyens de haute technologie.

Parmi ces groupes envoyés au Kenya, certains parlent arabe et négocient avec les combattants. Ce soutien apporté par Israël au Kenya s’inscrit dans le cadre des relations profondes qu’entretiennent depuis de nombreuses années les deux pays, notamment sur le plan de la défense.

Quels intérêts avait Israël à envoyer des hommes sur cette prise d’otages qui a duré quatre jours ?

Le Westgate Mall est réputé pour être en partie la propriété d’Israéliens. Par ailleurs, la position géographique du Kenya, à la frontière du Soudan du Sud, de l’Ethiopie et de la Somalie, proche des pays du Golfe, en fait un allié incontournable. De plus, les deux pays partagent une action commune : éradiquer le terrorisme dans la région.

Une alliance qui dérange les groupes djihadistes de la région. Outre le fait que les preneurs d’otages ont voulu se venger du Kenya à la tête d’un contingent en Somalie pour combattre les shebabs, le choix du Westgate pourrait ne pas être anodin. C’est aussi un centre commercial fréquenté par des membres de la famille du Président kényan, Uhuru Kenyatta. D’ailleurs, dans les fusillades qui ont fait officiellement 67 morts et 150 blessés, le chef d’Etat a perdu son neveu et la fiancée de ce dernier.

Déjà en 2002, un missile avait été tirée par un groupe armé contre un avion de la compagnie israélienne Arkia, qui décollait de Monbasa, le ratant de peu. Rappelez-vous aussi qu’en 1976, le raid israélien pour mettre fin à la prise d’otages dans un vol Air France, forcé d’atterrir à Entebbe, en Ouganda, avait été organisé depuis le Kenya. Enfin, depuis 2011, Israël participe à l’équipement et à la formation des unités kényanes déployées au sud de la Somalie.

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