Opération main propre au Cameroun


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Le RDPC, parti au pouvoir, comme l’opposition, se félicitent de l’action du président Paul Biya pour lutter contre la corruption. Trois anciens directeurs généraux de sociétés d’Etat et du ministre de l’Energie et de l’Eau ont déjà été arrêtés et ce n’est pas terminé.

Le président Paul Biya vient d’être, à travers des dizaines de motions de soutien provenant des sections
du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), invité à poursuivre les arrestations de dirigeants présumés d’atteinte à la fortune publique.

De toutes parts, les militants demandent à leur leader de
poursuivre sans relâche et sans concession ces personnalités également membres et grands financiers de leur parti.

Pour le Secrétaire général-adjoint du RDPC, Grégoire Owona, bien que la vague d’arrestations intervenue depuis une semaine provoque un sentiment de tristesse, le parti soutient et soutiendra sans réserve les actions et actes du président de la République qui s’était engagé, lors de la campagne électorale pour sa réélection, à assainir et à bien gérer les biens publics.

L’opposition n’est pas en reste dans ce soutien massif, à
commencer par le président du Font social démocratique (SDF, premier parti de l’opposition parlementaire), John Fru Ndi, qui encourage son adversaire sur cette voie, mais aussi souhaite que le mouvement anti-corruption touche tous les secteurs de l’Administration publique.

Akono Ze rattrapé avec deux valises d’argent

Cette vague de motions intervient, note-t-on, à la suite de
l’arrestation de trois anciens directeurs généraux de sociétés d’Etat et du ministre de l’Energie et de l’Eau, Siyam Siwé, interpellé vendredi dernier quelques minutes seulement après son limogeage et mis à la disposition de la justice pour sa gestion passée du Port autonome de Douala.

Il venait ainsi rejoindre derrière les barreaux Emmanuel-Gérard Ondo Ndong, Gilles Roger Belinga et Joseph Edou, respectivement ex-patrons du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM), de la Société immobilière du Cameroun (SIC) et du Crédit foncier du Cameroun (CFC), mis aux arrêts en début de semaine dernière et poursuivis pour détournements de deniers publics, corruption, faux et d’usage de faux au préjudice
de l’Etat et de certains établissements publics.

Cette vague d’arrestations, qui a également touché certains de leurs anciens collaborateurs, a été accompagnée de perquisitions à leurs domiciles respectifs.

Le dernier interpellé sur cette liste dont on annonce qu’elle n’est pas close, est l’ancien gestionnaire de la redevance audiovisuelle à la radio-télévision publique (CRTV), Jean-Marie Akono Ze, qui a été rattrapé vendredi dernier à Kyé-Ossi (extrême-sud), alors qu’il tentait de franchir la frontière pour se réfugier au Gabon avec deux mallettes d’argent, selon la presse locale.

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