La conjonctivite suscite l’inquiétude en Algérie


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Une conjonctivite
Une conjonctivite

La propagation du virus de la conjonctivite à travers le territoire national inquiète sérieusement les services de la santé publique. La généralisation de la gratuité des soins et des médicaments à toutes les villes touchées par cette épidémie, une première mesure d’urgence prise par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pourrait éventuellement freiner l’évolution de cette maladie.

À ce jour, toutes les localités de l’Algérois enregistrent de nombreux cas de conjonctivite avoisinant plus de 36 000 personnes, soit une moyenne de 600 cas par jour. Le nombre augmente chaque jour et de nouveaux cas sont signalés dans différentes localités. Le chiffre est inquiétant à plus d’un titre. La situation se complique davantage, surtout que d’autres villes du pays telles que Oran et Béjaïa enregistrent un nombre de cas plus élevé que celui de l’année dernière et plus important que les autres régions du pays. La prise en charge médicale de cette épidémie ne suffit pas à elle seule pour réduire le nombre de cas.

Le respect strict des conditions d’hygiène ainsi que «la mise en quarantaine» volontaire des malades seraient les réflexes nécessaires pour circonscrire l’étendue de l’épidémie. «Cette propagation à travers les autres régions du pays s’explique, entre autres, par les retours de vacances particulièrement des personnes qui étaient sur Alger et qui se sont rendues dans leurs villes.

Les spécialistes en place évoquent par ailleurs pour la majorité des cas la contamination après les baignades dans ces deux régions du pays (Oran et Béjaïa). Justement, une surveillance épidémiologique particulière de ces villes à risque est mise en place», explique Dr Kamel Kellou, directeur de la prévention au ministère de la Santé. Pour lui, outre le traitement médical et l’amélioration des conditions d’hygiènes, les personnes atteintes de ce virus ne doivent pas se rendre dans les lieux publics, dans les fêtes ou les rassemblements familiaux.

La solution de la quarantaine

«Si chaque personne touchée venait à respecter les six conseils que nous avons diffusés à travers la télévision et la presse, le nombre de cas baissera considérablement. Il faut rappeler que le virus est dans l’air et que les fortes températures enregistrées ces derniers jours ont favorisé une contamination massive», ajoute le Dr Kellou. Interrogé sur un éventuel traitement prophylactique pour éviter la multiplication des cas, il estime qu’un tel traitement n’est pas recommandé par l’OMS ou un autre organisme pour ce genre d’infection avant de noter que la Corée du Sud qui avait enregistré l’an dernier 110 000 cas de conjonctivite n’a pu combattre le virus que par des mesures d’isolement des sujets malades.

Par ailleurs, 241 cas de conjonctivite ont été enregistrés à ce jour dans la wilaya de Tizi Ouzou, a-t-on appris, jeudi, de la cellule de communication de la wilaya. Ces cas ont été signalés et soignés à Tizi Ouzou (60 cas), à Draâ El Mizan (90 cas), à Tadmaït et Draâ Ben Khedda (51 cas) et à Larbaâ Nath Irathen (40 cas), précise-t-on. Une source médicale indique toutefois que ce nombre pourrait être légèrement plus élevé du fait que des malades se seraient soignés chez des praticiens privés.

Par notre partenaire El Watan

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